Plus je lis les
nouvellesDe Balzac, et plus je l'apprécie, moi qui avais du mal à entrer dans certains romans.
En effet, avant que la Normandie ne prenne une grande place dans la littérature et la peinture du XIXème siècle et du début du XXème, avec
Maupassant et son analyse des moeurs des paysans cauchois, avant
Maurice Leblanc et ses descriptions picturales des falaises d'Etretat, il y eut
Balzac et les pêcheurs bretons. En quelques pages puissantes, il fait surgir un drame intimiste, tout en livrant des descriptions poétiques impressionnistes avant l'heure des paysages, mêlant le ciel, la mer et le sable.
Si le spectacle de la nature est sublime, le coeur des hommes lui est redoutable. Les relations parents/enfants semblent vouées à l'échec, ou du moins à la souffrance. Entre maladie, handicap, amour maternel non réciproque et infanticide,
Balzac pourrait sombrer dans le mélodrame, mais non, le paysage permet de s'élever au tragique.
Commenter  J’apprécie         60