J'ai découvert
Konets, le premier livre de
Dimitri Balzan, l'année de sa sortie, en 2016, et j'en garde aujourd'hui un souvenir très net et… plutôt amusé.
Car certes, c'est une pièce de théâtre très violente, sans concession, qui fait la part belle à une certaine radicalité, notamment sur la question de la peine de mort et de la torture comme réponses à des « crimes » pas toujours si condamnables que ça, mais ça reste un projet très « second degré », qu'il faut lire en restant distancié, sinon, forcément, on risque de vomir, selon sa sensibilité.
De l'humour (noir) donc, du grotesque comme du sublime (l'auteur aime
Shakespeare et ça se sent), mais aussi et surtout beaucoup de symboles, autant dans la mise en scène proposée que dans les dialogues : une lecture « passive » ne suffit pas à tous les saisir.
Je peux comprendre qu'on soit réticent à relire une pièce aussi trash, ce n'est pas du « tout public » évidemment mais ça donne une vision sans fard de bien des brutalités humaines.
Le personnage principal, la fameuse Reine Kazakhe, n'a rien à envier selon moi à une Phèdre ou à une Médée, c'est une héroïne tragique faite de (beaucoup de) contradictions, mais à qui on peut s'attacher si on arrive à dépasser notre « première impression », forcément négative.