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Avec " Quand je reviendrai "de Marco Balzano , j'ai poursuivi mon chemin bordé de pépites étincelantes dans la littérature italienne et j'avoue avoir une nouvelle fois été happé par ce " drame" dans lequel on se retrouve complètement immergé au point de faire partie de cette famille roumaine plongée dans la douloureuse épreuve des difficultés économiques . le père , Filip est au chômage et Daniela se voit obligée de prendre la voie de l'émigration vers l'Italie et Milan pour assurer le " confort " de Manuel et Angelica , les deux enfants du couple .Manuel , Daniela et Angelica qui , à tour de rôle , prendront le récit à leur compte pour nous permettre de comprendre ce " mal d'Italie " qui s'empare le plus souvent des femmes contraintes à un exil forcé particulièrement douloureux et perturbant .
Trois personnages , trois destins , trois visions , trois perceptions d'un fait courant ,hélas , mais bien mal connu .Les récits sont sincères , amusants , violents , touchants , plein de douleur , d'amertume et la fin du roman , remarquable , montre combien les destins et la vie des protagonistes a été bouleversée au point de rompre tous les équilibres .La charge mentale portée résistera- t- elle ? Qui sortira indemne ? Qui sortira " cabossé " ? Tout l'art de l'auteur est de nous maintenir du début à la fin dans juste ce qu'il faut d'eau pour ne pas sombrer , pour se demander si le mensonge et le silence ne seraient pas , finalement , un remède ...Un sujet difficile , je l'ai dit , rédigé par une main d'orfèvre , avec , au final , un roman qu'il est impossible de ne pas lire d'une traite et dont on tourne la dernière page ...
Je vous conseille vivement de lire la note de l'auteur , en fin de volume , elle est vraiment intéressante .. à condition , bien entendu d'avoir commencé par lire le texte sinon " c'est de la triche ! ".
A bientôt chers amis et amies , pour de nouvelles aventures pas forcément italiennes mais la littérature est universelle et regorge de trésors venus de toutes parts , n'est-ce pas ? ...

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Voilà un roman à trois voix poignant, évoquant un sujet peu traité: le départ obligé de femmes roumaines pauvres pour l'Italie, afin de subvenir aux besoins de leur famille.

Manuel a seize ans, cela fait déjà plusieurs années qu'il ne voit sa mère qu'épisodiquement, juste quelques jours par an. Grâce à elle cependant, sa soeur Angelica et lui peuvent faire des études. Mais il lui en veut de cette absence pesante. Son père est parti, lui aussi. Et son grand-père, auquel il était très attaché vient de mourir. Survient un drame, qui fera revenir sa mère, Daniela.

C'est ensuite elle qui prend la parole, racontant son exil difficile, en tant qu'aide à domicile auprès de vieilles personnes exigeantes. le manque des enfants, leurs reproches, le travail épuisant...

Sa fille , Angelica, diplômée d'université, relatera enfin comment elle a vécu ces années sans présence maternelle. Ces trois-là arriveront-ils à se réconcilier, à se montrer leur amour?

J'ai trouvé ce livre très intéressant, socialement et psychologiquement. J'ai beaucoup aimé l'image finale, symbolique, du boomerang. Je ne connaissais pas cet auteur italien, je souhaiterais découvrir davantage son univers.
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Roumanie. Dans la famille de Daniela, il n'y a plus de ressources. Filip, son mari, est au chômage depuis trop longtemps. Les enfants, Manuel et Angelica, sont étudiants. L'argent manque cruellement. Alors, pour subvenir aux besoins de tous, elle s'en va. Un matin, sans rien dire, sans prévenir, elle quitte tout en laissant une lettre expliquant son départ.

Comme beaucoup de femmes de son pays, Daniela a rejoint l'Italie. C'est du côté de Milan qu'elle trouve du travail. Là-bas, on recherche du personnel domestique et il est possible de gagner sa vie rapidement. Mais, la réalité est toute autre. Pensant partir quelques mois, économiser et envoyer l'argent en Roumanie, c'est plusieurs années qui s'écoulent. Toute une vie pour beaucoup de familles qui se trouvent séparées du jour au lendemain.

Puis, un drame oblige Daniela à revenir chez elle.

Je remercie Babelio et les éditions Philippe Rey pour cette lecture.

"Quand je reviendrai" est le roman d'une vie, d'une génération et d'une époque.

L'histoire de Daniela est celui de beaucoup de femmes de Roumanie et des pays de l'Est. Ce sont des épouses, des mères, des filles obligées de quitter leurs proches pour l'Italie, accueillante pour ces travailleuses domestiques prêtes à travailler jour et nuit auprès des personnes âgées et des enfants dans bon nombre de familles occidentales.

Ce sont des migrantes de l'ombre. Au pays, on les voit de plus en plus partir et on sait que beaucoup ne reviendront pas.

L'histoire de Daniela est aussi celle de ses enfants et des conséquences familiales et psychologiques qui en découlent. Les relations ne sont plus les mêmes. Les retrouvailles sont courtes. Au téléphone, à part les banalités, on a plus rien à se dire. le quotidien n'est plus partagé. La présence de cette mère manque.

Filip, las d'attendre, finit par partir. Angelica fait de son mieux pour obtenir son diplôme et ne pas connaître le même sort dans sa vie de femme. Manuel, plus jeune, est celui qui souffre le plus de la situation. C'est quand un accident survient que Daniela rentre précipitamment au pays, auprès des siens.

Marco Balzano propose un roman choral écrit à trois voix, découpé en trois parties dans lesquelles Daniela, Manuel puis Angelica s'expriment. Chacun raconte son histoire telle qu'il la vit, la ressent et la subit.

On parle de sacrifices, de rêves et de regrets, puis d'espoir et de confiance en l'avenir.

Un beau roman résolument humain, écrit après un voyage en Roumanie durant lequel l'auteur a rencontré des enfants, des adolescents, des médecins et surtout les membres de l'Association des femmes roumaines d'Italie pour comprendre et raconter à son tour l'histoire de ces mères et des "orphelins" blancs.

Une écriture fluide. Un livre très bien écrit où l'on est plongé dans le quotidien de ces personnages. J'avais l'impression d'être assise à côté de l'auteur et de l'entendre me raconter son histoire. Un très beau texte touchant. Un coup de coeur !
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Il est éclairant de lire ce roman à l'heure où tant de réfugiés sont éparpillés sur les routes. Comme le rappelle l'auteur, l'écrasante majorité de ces réfugiés sont des femmes. Elles viennent de l'Est et fuient leurs patries inhospitalières pour trouver du travail. Aides à domicile des vieillards, nounous des jeunes enfants ou prostituées pour les plus malchanceuses, elles comblent les lacunes d'une société capitaliste qui rechigne à s'occuper des plus fragiles et des moins productifs.
Daniela est l'une d'entre elle. Roumaine, elle décide, sur un coup de tête, de partir à Milan. Avec dans ses bagages quelques affaires et beaucoup de culpabilité, elle promet à ses enfants de revenir.
Elle devra surmonter les préjugés, le sentiment d'ignorance (« Quand on est privé de sa langue, on raisonne comme des animaux ») et les multiples sacrifices que sa servitude consentie lui impose (« Seuls les gens qui nettoient les chiottes savent ce que c'est la vie »).
Elle a laissé dans sa ville natale une fille aînée dont elle finance les études tant bien que mal et un fils cadet qui ne supportera pas le décès de son grand-père adoré.
La cruauté et l'ironie de sa condition la percute : la voilà qui bichonne les enfants de la bourgeoisie milanaise alors que ses propres enfants la réclament.
Si l'écriture de Marco Balzano n'est pas exceptionnelle, elle suffit au récit contemporain de cette Europe à deux vitesses.
Bilan : 🌹
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Il y a un an, j'ai lu le premier roman de Marco Balzano traduit en français et Je reste ici était une de mes meilleures lectures de 2021. J'ai tout de suite acheté le deuxième roman traduit et je n'ai pas traîné à lire Quand je reviendrai.

Etrange résonance entre ces deux titres, du moins en français (pour ce deuxième roman, c'est la traduction exacte de l'italien) : et de fait, si dans le premier, c'est une mère qui parle à sa fille qui a été enlevée par sa tante, ici c'est une mère roumaine qui décide de quitter sa famille et son village sans rien dire pour aller trouver du travail en Italie, à Milan, croyant ainsi gagner de quoi faire vivre décemment ses deux enfants, leur permettre des études correctes et revenir plus riche à Radeni. Daniela va se heurter à la réalité de plein fouet : les seuls emplois accessibles aux Roumaines (et à d'autres étrangères venues de l'est) sont des postes de garde-malades, d'auxiliaires de vie pour des personnes âgées atteintes de maladies comme Parkinson ou Alzheimer. Leurs employeurs ne les déclarent pas toujours et leur espoir de rentrer rapidement au pays s'éloigne de jour en jour. Quand elles rentrent pour les vacances de Noël par exemple, elles mesurent l'éloignement physique et psychologique qu'elles subissent et qu'elles font subir à leur famille – avec les meilleures intentions du monde.

C'est ce que déploie Marco Balzano à travers ce roman choral qui donne ‘abord la parole à Manuel, le cadet, lycéen que l'argent gagné par Daniela parvient à faire inscrire dans un lycée huppé qui ne lui convient pas du tout. le garçon va « mal tourner » jusqu'à ce que son grand-père lui redonne une certaine stabilité affective. Mais la mort du grand-père va gravement perturber Manuel, qui se retrouve à l'hôpital dans le coma après un grave accident.

La deuxième partie – la plus longue – nous fait entendre Daniela, revenue au chevet de son fils. Elle va lui raconter ce qu'elle a fait à Milan, pour qui elle a travaillé, révélant ainsi les trésors d'humanité et de « prendre soin » dont font preuve ces travailleuses immigrées envers des personnes dépendantes dont les proches ne savent pas ou ne veulent pas s'occuper. Cela n'empêche pas Daniela de se sentir écartelée entre ce désir de donner le meilleur d'elle-même à ses enfants à travers l'argent gagné dans ce travail ingrat et l'éloignement, la solitude, le burn-out (le « mal d'Italie ») qui guette les femmes comme elle.

La dernière partie donne la parole à Angelica, la fille aînée, huit ans plus âgée que Manuel et qui a dû assumer la vie de famille tout en continuant ses études et en cherchant à se construire sa propre vie. Une autre forme de manque et de ressentiment contre sa mère qui la poussera elle aussi à s'éloigner du village et de la Roumanie.

Dans ce roman, pas de fond historique particulier comme dans Je reste ici mais une réalité sociale et humaine bien précise. Au départ, Marco Balzano voulait écrire un roman sur ces migrantes qui viennent travailler en Italie et assumer un travail difficile, dans l'ombre. Un voyage en Roumanie lui a fait découvrir l'autre « maillon » de la chaîne : les enfants et adolescents restés au pays, parfois confiés à des institutions quand la famille restante ne peut s'en occuper. Il a alors compris qu'il devait donner la parole aux unes et aux autres. Il le fait une fois de plus sans pathos, nous donnant à sentir les aspirations, les frustrations, les rêves et les déceptions des uns et des autres, nous montrant les conséquences des choix effectués. Il donne ainsi une belle dignité à ses personnages et offre un point de vue inattendu sur l'exil et sur l'amour maternel.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Roumanie. Daniela et Filip tentent tant bien que mal de s'en sortir financièrement, afin d'offrir à leurs deux enfants Angelica et Manuel le meilleur avenir possible, notamment en leur permettant de faire des études supérieures. Malheureusement, la période de crise fait rage, et Daniela n'a d'autre choix que de s'en aller à Rome, afin d'y travailler comme aide de vie auprès des personnes âgées. Pour les enfants, c'est le choc, leur mère étant partie sans même les prévenir. Dès lors, les deux jeunes vont devoir s'entraider afin de s'en sortir et de vivre au mieux l'abscemce temporaire de leur mère.

Quel roman touchant et riche en émotions je découvre ici. Avec une plume délicate, et avoisinant parfois le roman d'apprentissage, l'auteur va par la même occasion rendre hommage à toutes ces femmes obligées d'émigrer afin de subvenir aux besoins de leurs familles.

Ces femmes sont souvent dans l'ombre, n'ayant pour foyer qu'une petite chambre chez la personne de qui elles s'occupent. Au travers de ce récit, l'auteur les met en lumière et j'ai trouvé cela très émouvant. Avec beaucoup de réalisme et de sensibilité, le quotidien de Daniela va être retranscris au lecteur.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Manuel, qui m'a paru particulièrement bien esquissé. le jeune adolescent aura bien du mal à accepter le départ de sa mère, et tout au fil des pages, le lecteur va découvrir ses pérégrinations qui ne vont pas toujours l'amener à faire des choix judicieux.

Daniela et Angelica tiennent également une part très importante dans ce récit. En effet, le lecteur suivra le parcours de la mère avec beaucoup d'émotions, mais également celui de la jeune fille, obligée à grandir très vite et à prendre davantage de responsabilités afin d'aider sa famille.

La plume de l'auteur est tout en délicatesse. J'ai trouvé le ton de ce roman très juste et tout en sensibilité. J'ai particulièrement apprécié le schéma narratif. le roman est divisé en trois parties, faisant chacune tour à tour référence à Manuel, Daniela et enfin, Angelica. J'ai ainsi pu suivre au plus près les sentiments de chacun d'entre eux. Les pages ont défilé tant j'ai été prise dans ce récit.

Un roman subtil et tout en délicatesse qui rend hommage aux femmes obligées de quitter leurs familles, afin de trouver un travail et ainsi subvenir à leurs besoins. Je ressors conquise et très émue par ce très beau récit.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Les pays riches occidentaux font de plus en plus appel aux migrantes comme assistantes de vie. Ces femmes abandonnent leur mari et leurs enfants pour s'assurer un emploi stable. En Roumanie, le phénomène est si courant que l'on nomme ces enfants « les orphelins blancs » et que l'on qualifie de « mal d'Italie » les états dépressifs qui frappent ces femmes contraintes à l'exil.
Manuel a seize ans quand sa mère disparaît en pleine nuit sans prévenir personne. Dans une lettre laissée à Angelica, la fille aînée de vingt-quatre ans, elle dit avoir trouvé du travail en Italie. Son mari au chômage, elle n'avait d'autres choix pour subvenir aux besoins de la famille, financer les travaux de la maison et payer les études de ses enfants. Manuel lui en veut de son abandon. D'autant plus que la famille s'éparpille, le père partant comme camionneur et la soeur à l'université. L'adolescent ne trouve réconfort qu'auprès de son grand-père Mihai. Lorsque ce dernier meurt, c'est le coup de grâce.
C'est alors la voix de la mère, Daniela, qui prend le relais. Suite à un événement tragique ( je n'en dirai pas davantage que la quatrième de couverture), elle raconte le quotidien de son métier d'assistante de vie à Milan.
Enfin, Angelica terminera ce récit. Celle qui, ordonnée et généreuse, a dû prendre en main l'éducation de son frère, palier à l'absence de sa mère et à la désintégration de sa famille.
Une mère veut toujours le meilleur pour ses enfants. Daniela se sacrifie pour que ses enfants puissent aller dans les meilleurs lycées, pour qu'ils ne soient pas contraints comme elle à l'exil et à l'humiliation par de riches familles qui exploitent leurs bras. Mais cela peut-il se faire au détriment d'une présence, d'un amour maternel au quotidien ? Daniela est persuadée qu'elle n'aurait pas pu aimer sans pouvoir payer l'essentiel à sa famille. Papy Mihai avait une toute autre idée de la richesse.

D'une voix profondément romanesque, Marco Balzano traite d'un sujet social :la migration professionnelle des femmes roumaines et d'une thématique universelle : l'amour et l'instinct maternel. Un très beau roman où chaque personnage exprime avec beaucoup de force son ressenti.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Un matin, Manuel, seize ans, et Angelica, vingt-quatre ans, découvrent que leur mère Daniela est partie en pleine nuit, sans prévenir personne, pas même leur père, un homme désoeuvré, au chômage depuis des mois. Comme de nombreuses femmes de sa génération, elle s'est résolue à quitter la Roumanie post-communiste pour l'Italie, où il serait possible de s'enrichir très rapidement. Elle espère pouvoir ainsi payer des études à ses enfants et leur offrir un avenir.
Mais la réalité est bien différente, et les mois d'absence deviennent des années. le fossé se creuse entre Daniela et ses enfants qui, malgré la nouvelle et relative aisance matérielle offerte par l'exil de leur mère, se sentent abandonnés. Jusqu'au jour où Daniela est précipitamment rappelée en Roumanie à la suite d'un événement tragique.
::..

Un roman humain , tout en nostalgie .
L'histoire d'une Vie , d'une Famille .
Entre regrets et sacrifices .
« Donner une Vie digne à ses enfants et en même temps les priver . Pas le choix . Douleur , frustration , abandon … 
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Rarement déçue par la littérature italienne, je découvre aujourd'hui cet auteur grâce à une amie qui m'a prêté ce bouquin (merci !)

On y côtoie une famille roumaine, dont la mère quitte le foyer du jour au lendemain sans prévenir ni son mari, ni ses enfants. Elle laissera une lettre pour justifier son acte, elle le fait pour eux après tout...

Un court roman à 3 voix, qui relate en fait l'histoire de milliers de familles. L'histoire de mères roumaines, ukrainiennes ou moldaves, qui migrent vers l'Italie pour trouver un travail et ainsi subvenir aux besoins de leurs familles. Elle partent, travaillent dur, rentrent quelques jours par an chargées de vivres et de cadeaux, puis repartent presque aussitôt.

On cerne mieux les espoirs, les rêves et les sacrifices de ces femmes. Leur culpabilité aussi, face à l'abandon de leurs propres enfants au profit de l'éducation des enfants des autres (ou de l'accompagnement de personnes âgées aux pathologies dégénératives parfois très lourdes).

On perçoit aussi les répercussions de ces départs sur ceux qui restent, le point de vue des enfants et les rôles qu'ils doivent endosser de fait, le délitement progressif des relations, l'absence et le sentiment profond d'abandon.

En Roumanie, on parle du "Mal d'Italie" ou "Syndrome Italie" qui fait référence aux conséquences psychologiques qu'engendrent ces migrations sur la santé mentale de ces mères.

Ce récit illustre très bien la note de l'auteur en fin d'ouvrage qui aborde ce sujet politico-socio-économique dont on parle trop peu.

Quelques longueurs mais une thématique très intéressante qui m'a donné envie de me documenter davantage.
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Ce livre évoque l'implosion d'une famille roumaine pour raison économique.
Les parents se retrouvent tous les deux au chômage ce qui laisse peu de moyen pour payer les études de leurs deux enfants.
La mère décide donc de partir sans prévenir en Italie pour être auxiliaire de vie.
Le récit est construit autour de la vision que le fils, puis la mère et enfin la fille auront de ce départ et ses conséquence sur les uns et les autres.
Très belle écriture qui sait donner voix aux personnages sans pathos.
Il est difficile cependant de comprendre la mère qui décide de quitter son pays et sa famille pour aller s'occuper de vieillards acariâtre, exigeants et parfois méchant.
Certes sa fille lui est reconnaissante d'avoir pu faire de bonnes études, mais le jeu en valait-il la chandelle ?
Il est très délicat de se faire un avis sur le sujet tant qu'on y est pas confronté, je pense...
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