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Critique de paolinna


C'est le troisième numéro de la collection La Petite Bédéthèque des Savoirs que je découvre, et je suis toujours aussi fan de ce format qui mêle sciences et bande dessinée.

Homo Sapiens revient sur l'histoire de notre humanité. La narrateur, Antoine Balzeau, est un paléoanthropologue, c'est-à-dire qu'il étudie l'évolution humaine. C'est lui qui nous accompagne tout au long de notre lecture pour mieux comprendre qui nous sommes, d'où nous venons et où nous allons.

Tout d'abord, il revient sur le concept de l'évolution, qui contrairement à ce que l'on pourrait croire, tient beaucoup à la chance et au hasard. En effet, l'évolution n'entend pas amélioration ou direction, et elle ne se résume pas non plus à un changement causé par l'apparition d'un seul nouvel élément. L'évolution est diversité, variété, réactivité et hasard.

Pour illustrer ces données scientifiques, Antoine Balzeau n'hésite pas à nous faire part de petites anecdotes étonnantes sur notre évolution, comme le fait que la seule chose qui nous différencie biologiquement de nos ancêtres, est la présence de notre menton. Menton qui n'a vraisemblablement aucune utilité. Preuve qu'évolution n'est pas synonyme d'amélioration, et que parfois (souvent) on se transmet des choses inutiles.

Mais cela met également autre chose en avant : il n'existe pas de race, pas de catégorie, de case où nous ranger, car nous sommes tous pareils biologiquement, seulement différents culturellement. Et c'est ce qui fait la richesse de notre humanité !

Il nous apprend aussi à nous méfier de toutes les théories farfelues que l'on peut entendre, dont une très répandue : celle de la place des femmes. Breaking News : il n'y a rien qui prouve dans la préhistoire que la femme restait sagement chez elle avec sa progéniture. Même si c'est la femme qui enfante, rien n'atteste scientifiquement qu'elle n'ait pas pris part à la chasse à l'époque. Il n'y a aucune preuve. Il faut donc bien faire le tri entre les vraies données scientifiques et les interprétations.

Finalement, on réalise qu'homo sapiens est biologiquement un animal comme les autres, et que de ce fait, nous ne sommes pas plus intelligent qu'une autre espèce. Cependant, nous avons une caractéristique indéniable, qui fait de nous des êtres uniques : nous avons la capacité d'enregistrer des savoirs et de les transmettre. Et c'est grâce à cette capacité que nous pouvons tenter d'améliorer notre futur. C'est ensemble, en profitant des enseignements du passé, que nous pouvons agir pour tenter de réparer nos erreurs et nous assurer un avenir où l'orang-outan, les abeilles ou l'ours blanc ne disparaîtront pas comme les dodo autrefois.

En ce qui concerne les dessins de Pierre Bailly, ils sont vraiment sympas et très amusants. Je trouve qu'ils illustrent très bien les propos pour nous aider à mieux comprendre le contenu scientifique.

Je voudrais aussi noter que comme toujours dans la Petite Bédéthèque des Savoirs, l'Avant-Propos de David Vandermeulen, directeur de cette collection, est hyper intéressant. Ici il revient sur l'histoire de la Paléontologie, sur comment nous avons découvert les premières pierres préhistoriques (les fameuses pierres de foudre) et surtout compris d'où elles venaient. C'est une super amorce pour ce qui suit !

J'ai donc vraiment appris beaucoup de choses grâce à cette lecture et c'est pourquoi je vous la conseille vivement. Merci aux éditions du Lombard pour cette belle découverte !
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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