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Citations sur Jours parisiens (2)

« N'ayant d'ailleurs plus droit au titre de soupirant, […] il s'osait pas soupirer, mais son air soupirait pour lui, proclamant son désarroi. Convaincu enfin de l'honorabilité de Gulnar, il lui montrait un respect qui eût mieux convenu à une douairière qu'à ma cousine si tranquillement dévergondée. […] et l'honorable Gulnar s'émerveillait de la crédulité du comte qui illustrait de manière éclatante le thème amour = folie. Elle prétendait qu'il maigrissait, qu'il perdait ses belles couleurs d'autrefois, indice d'une digestion et d'un cœur exempts de soucis. Il nous semblait, à Jérôme et à moi, qu'elle grossissait, si l'on peut dire, l'amaigrissement et la pâleur du comte, pour les interpréter à son avantage. Mais si même Gulnar forçait la note, il est certain que Montforgé était changé, qu'il semblait en quelque sorte affaissé intérieurement, que déjà compassé et lent à l'état naturel, il tombait parfois dans un engourdissement accablé – et accablant pour nous. Dans ces moments, disait Gulnar, il avait tout d'un sac de pommes de terre, moins l'avantage d'être comestible. » (p. 196)
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« Au risque de passer pour une radoteuse, je dois revenir encore sur une singulière psychologie des mannequins qui tenait par certains côtés sinon de la prostituée – ce serait trop dire – mais un peu, beaucoup même de la courtisane. Je parle au passé, car j'imagine qu'en cinquante ans les choses ont beaucoup changé, grâce à ces mass-média dont on dit avec raison du mal, mais qui, les choses étant ce qu'elles sont, c'est-à-dire profondément ambiguës, ont aussi leur bon côté : elles ouvrent les esprits, ou peuvent les ouvrir, à de multiples horizons. De mon temps, mes collègues mannequins relevaient de l'infantilisme, ne poursuivaient qu'un but, l'argent, qu'elles se proposaient d'acquérir en échange d'une cession plus ou moins prolongée de leurs charmes dont le perfectionnement les occupait, en bonne logique, à longueur de jours. Elles semblaient ignorer que l'homme, cette bête insatiable, recherche parfois des qualités autres que physiques. Il ne leur venait pas à l'esprit qu'une part de nous-même, peut-être la plus précieuse, demande elle aussi des soins et des ornements, autant que notre aspect extérieur, sinon plus. » (p. 66)
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