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Critique de Hedwigedlc


Dans ces nouvelles, Zsuzsa Bank montre comment les sentiments humains peuvent se déliter sous l'effet de l'ennui et de la routine, du silence, d'un désamour que rien ne justifie. Que ce soit dans un couple, dans une amitié où tout se partage, dans une famille étroitement unie, il y en a toujours un qui se lasse, s'éloigne, cesse de se réchauffer au coeur de l'amour ou de l'amitié, il y en a un qui délaisse.
Et il y a l' autre qui s'en trouve déchiré, abattu, effondré, qui ne parvient jamais vraiment à guérir, à récupérer, à revivre, car d'un désamour, on ne se remet jamais.
Pour exprimer ces moments d'intense bonheur, comme pour dire la profondeur d'un chagrin inépuisable, Zsusza Bank use d'une écriture dominée par la pudeur : Comment dire ces sentiments si intenses, si douloureux quand aucun mot ne pourrait les traduire sans les dénaturer?
Simplement il faut agir comme si de rien n'était, regarder encore le monde environnant, éviter tout lyrisme, rester sobre, presque minimaliste, et, ce faisant, laisser entendre une émotion d'autant plus forte qu'elle se ravale dans une ellipse, s'étrangle d'une coupure de phrase, s'étouffe dans la contemplation de l'insignifiant.
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