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Citations sur Le théâtre et l'esprit du temps (18)

Cet exercice [un monologue et non pas un récit à plusieurs voix] peut se dissocier du registre dramatique, et surprendre autrement, car le grand acteur roumain Marcel Iureș, mis en scène par Alexandru Dabija, a ébloui lorsqu’il a conté les histoires d’Ion Creangă, en conviant des personnages, en conservant les commentaires de l’auteur, en suscitant un rire libérateur grâce, justement, à l’irrespect de toute frontière. Seul en scène, il animait un monde ! Non pas un monde avec des héros mythiques, mais un monde de gens ordinaires qui, successivement, s’animaient devant nous prenait vie par la force détonante des mots et du génie d’un acteur… seul, conteur parfait !

(p. 235)
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[...] nous le savons au plus profond de nous-mêmes, perdurer, coûte que coûte, c'est une erreur.

(p. 264)
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Dans les sociétés communistes de l'Est, le théâtre a servi d'agent perturbateur et, malgré son statut minoritaire, il a engendré de forts phénomènes de résistance, de refus de la censure et de défense de bon nombre de valeurs occultées par le pouvoir en place.

(p. 38)
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L'écrivain et l'acteur en exil procèdent à des choix individuels et leurs défis s'apparentent. Ils livrent combat avec la langue ! Aussi bien celle d'accueil que celle de départ qui, souterrainement, repousse pareille à « une mauvaise herbe », m'a mis en garde un jour Emil Cioran. Comment jouer ? Comment écrire à l'étranger ? Comment se débrouiller en « Arlequin valet de deux langues » ?

(p. 217)
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Même en démocratie, il y a des dérives que l’on peut pointer et mettre en cause. Entre la politique et le théâtre, il y a des ressemblances que toute situation conflictuelle affirme avec une évidence exaspérée.

(p. 231)
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Le théâtre connaît une alternance inlassable entre le collectif et l’individuation et elle est inépuisable !

(p. 211)
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C'est Isabelle Huppert, dans « Mesure pour mesure » mis en scène par Peter Zadek, qui m'a révélé le pouvoir poétique du regard « à travers les larmes ».

(p. 257)
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Georges Banu a été pour nous, gens de théâtre, un éclaireur qui a su, avec finesse et perspicacité, restituer le récit de la scène moderne dont il a été plus qu'un spectateur-témoin, un de ses fervents acteurs, sur la ligne de crête entre théâtre et vie. Il en a brillamment décrypté les arcanes, exalté sa grandeur sans en méconnaître les misères, analysé ses pouvoirs et ses séductions, scruté ses paradoxes les plus subtiles.
Il avait accompagné depuis tant d'années la scène contemporaine de son regard pénétrant qu'on a du mal à imaginer une « Cerisaie » qui ne soit pas relayée par sa réflexion critique, un Shakespeare qui ne soit pas mis en dialogue avec les grandes créations du passé dont il était la mémoire. À lui seul, Georges Banu était une bibliothèque du théâtre !

(p. 7, extrait de la préface de Guy Freixe)
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Le théâtre, pour agir, et non pas pour s’exposer seulement, aura à jamais besoin des mots et, forcément, de la langue. Le mur des langues, il ne s’agit pas de l’anéantir, mais de l’intégrer. Nous parvenons au comble du théâtre lorsque, sans l’abandonner, celui-ci parvient à le surmonter. Alors, réunis, nous nous retrouvons non pas autour d’un corps muet, mais autour des acteurs éloquents nous nous suivons la pensée et nous éprouvons les émotions. La langue permet au théâtre de s’affirmer comme une expérience de la complétude. Double de la vie.

(p. 143)
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[Georges Banu] aimait le théâtre par-dessus tout comme art de l'écartèlement et préférait chercher dans la coexistence d'un accord et d'un désaccord le nœud qui légitime un doute fructueux.

(p.7)
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