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Critique de vgault


Laure Barachin aborde ici un sujet difficile mais ô combien romanesque... Dans les romans du dix-neuvième siècle, les enfants abandonnés se révèlent souvent de noble ascendance, ou porteurs d'un destin à la Moïse ; parfois à l'inverse ils introduisent le malheur dans la maison, tels Heathcliff dans Les Hauts de Hurlevent ou Benedetto dans le Comte de Monte Cristo. le secret de leur naissance peut provoquer des situations incestueuses, comme dans une célèbre scène du Capitaine Fracasse. Bref, l'orphelin est la quintessence du romanesque.
Le roman de Laure Barachin est ancré dans cette interrogation des orphelins sur le mystère de leurs origines. On comprend dès le titre que ces origines ne se révèleront pas grandioses, bien au contraire. Les quatre « enfants du mal » de cette histoire se rencontrent à l'orphelinat dans les années cinquante, et leurs histoires individuelles sont imbriquées dans l'Histoire de l'occupation et des crimes nazis.
Capucine, la narratrice, a été trouvée bébé devant une église, comme cela se produisait dans la réalité de l'immédiat après-guerre, et pas seulement dans les romans. Elle part à la recherche de son identité à ses risques et périls, et au fil du livre elle devient aussi la dépositaire de l'histoire des trois autres enfants. La voix de Capucine laisse place par moments à celles des différents témoins qui complètent ses informations, créant une respiration bienvenue dans la narration. On reconstitue avec elle le puzzle de sa vie, et on découvre peu à peu le destin de ses amis. C'est cet aspect purement romanesque qui m'a rivée à ma lecture de la première à la dernière page, le lecteur se retrouvant dans la position du personnage happé par sa recherche de la vérité.
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