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Critique de vincentf


Dis, quand reviendras-tu ? En écoutant Barbara nous raconter un bout de sa vie, on se remet à l'aimer, simplement, comme on aime ses chansons, simples, qui touchent là où ou ça touche, à l'être. Une retenue, une pudeur, une passion, une faiblesse (une force) et un amour intarissable dans les mots d'une vie dure, un père horrible à qui Barbara donne, car Barbara donne, elle ne fait que donner, son pardon dans sa plus grande chanson, sommet de finesse, et tendresse, de désespoir et d'émotion pure que l'on n'entend pas sans un pincement là où ça pince, un peu partout.

Barbara parle de ses débuts, de son obsession, chanter, qui la pousse au bord de la prostitution. Elle n'y tombe pas. Elle rencontre des hommes qui la sauvent. Elle achète enfin un piano, noir, bien entendu, tout est noir chez Barbara mais d'un noir lumineux, d'un noir de joie. Elle tricote, passionnément. Elle aime des hommes mais ne leur sacrifie rien, ni sa voix, ni la scène, ni le tabouret réglé à soixante et un centimètres de hauteur, ni le public, sa plus belle histoire d'amour, qu'elle respecte au point d'être tyrannique avec ses collaborateurs.

Barbara ou la chanson anoblie, après qui fredonner devient le premier des arts, celui de tous les jours, de cette femme qui, sous la pluie, attend, joyeuse, que revienne son bonheur, son Pierre, de cette dame en noir qui, digne, alors qu'elle sait que plus jamais elle ne chantera, nous donne un dernier cadeau, une écriture fine, encore et toujours, tant la finesse est la marque de noblesse de madame Barbara. Mais cessons d'écrire. Elle chante Nantes.
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