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Critique de Peteplume


C'est un tout petit livre en format de poche d'à peine 145 pages et encore, ne sont-elles pas toutes pleines. Onze chapitres numérotés en russe, probablement parce que la Russie est le paradis imaginaire de Roxane, l'une des enfants dont ce livre décrit l'univers: le quartier Hochelaga connu à Montréal pour son indigence et ses prostituées... Un tout petit roman donc mais tellement dérangeant que j'ai mis plus longtemps à lire que je m'y attendais; dérangeant parce qu'il met en scène ces enfants laissés à eux-mêmes parce que leurs parents sont absents: les mères sont souvent seules, souvent chômeuses, quelquefois prostituées, droguées ou alcooliques. Ce qui est si dérangeant, c'est que c'est criant de vérité... Bien sûr on connaît cette réalité au sens où l'on sait quelle existe mais l'auteure ici nous la fait vivre de l'intérieur, en empruntant le langage de ce milieu et en nous mettant, quasiment de force, dans la peau de Roxane, de Mélissa ou de Kevin. Ces enfants sont voisins et chacun vit un drame personnel mais ils ne peuvent joindre leurs solitudes parce qu'ils n'ont simplement pas de mots qui permettraient de créer des liens. Les efforts des intervenants que ce soit les assistantes sociales ou les enseignants n'arrivent pas non plus à percer les défenses de ces enfants, voués, comme c'est dans ce roman sous-entendu, à reproduire les comportements parentaux. le seul trait de lumière au milieu de cette noirceur, c'est la musique qui permet à Roxane d'enfin s'exprimer. C'est, malheureusement, la seule chose à laquelle j'ai eu du mal à croire.
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