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Critique de oblo


Ce recueil de six nouvelles qui parut en 1874 est entièrement consacré au Mal que Jules Barbey d'Aurevilly s'obstina à observer, selon le mot de Léon Bloy, "par un trou d'aiguille". Ces six nouvelles étonnent d'abord par l'art de la narration : des personnages profonds, un rythme lent qui épouse un vocabulaire riche et pourtant simple, une vive accélération à la fin de la nouvelle avant le dénouement final. Par petites touches, Barbey d'Aurevilly dresse le portrait d'une société française encore très hiérarchisée, marquée durablement par l'ère napoléonienne, dans laquelle s'est immiscé un enfer devenu quotidien.
Le Mal est multiple et s'insinue dans tous les pores de chaque personne : depuis le jeune militaire qui craint que l'on découvre la mort de sa jeune maîtresse en pleins ébats jusqu'à la fillette qui accuse un homme superbe de lui avoir fait un enfant. Il y a aussi des histoires affreuses dont des contextes terribles, des jalousies et des vengeances, immédiates ou longues, des histoires de coeurs qui saignent et de coeur que l'on tranche. C'est le blasphème, la débauche, la violence physique, l'immoralité : un Mal dont Barbey d'Aurevilly veut se prémunir puisqu'il n'apporte que la mort.
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