Ryno de Marigny, libertin assumé (tout comme l'auteur), hésite entre la femme fatale, la coriace Vellini sa vieille maîtresse, si perfide et envoûtante qu'elle "faisait rêver jusqu'aux vieillards" et la jeune, belle et vertueuse Hermangarde de Polastron qu'il décide d'épouser.
Ces deux types féminins opposés peuvent sembler bien caricaturaux de nos jours mais le dilemme masculin reste intemporel.
Pour moi qui découvre bien tardivement
Jules Barbey d'Aurevilly, je dirais que le point fort du roman réside dans le style époustouflant, dans l'art de la périphrase, dans le choix parfaitement maîtrisé du vocabulaire pour décrire les scènes les plus sujettes à scandale car scandale il y eut à la publication de cette histoire cruelle écrite dans une langue précieuse par un auteur qui se qualifie lui-même de libertin et chrétien.
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