Citations sur Am, stram, gram... ce sera toi qui me plairas ! (25)
Les grandes ont l'avantage que leurs kilos superflus se répartissent sur une plus large surface. On hésite peut- être aussi à les qualifier de bouboules parce qu'on a peur de se prendre une beigne si elles nous entendent commenter leur embonpoint ?
Wow. Y a des moments dans la vie qu'on ne voit vraiment pas arriver. Ni repartir.
Heureusement ! lui souffle son orgueil, qui se rend compte l'avoir échappé belle.
Quoique ? répond son cerveau depuis une zone mal identifiée, car rarement mise en fonction, probable siège des décisions et des défis stupides.
L'image douloureuse d'un beau paquebot de croisière à quatre cheminées passe dans l'esprit de Camille : impuissante, elle regarde ce dernier se faire avaler par une mer noire et indifférente.
Putain, si c'est pas le Titanic, ça y ressemble
Camille se sent parfois enfermée dans une tour dont les seules ouvertures sur le monde seraient des meurtrières. Ca paraît glauque, un donjon, mais ça peut aussi être rassurant, parfois. On se sent à l'abri, loin du tumulte, protégé des hordes sauvages au dehors. Des fois, on envisage même d'installer des rideaux occultants aux meurtrières, parce que le peu de lumière qui entre suffit à créer des reflets sur l'écran de la télé. Et quand on s'y est habitué, à son donjon, on a du mal à avancer sereinement au grand jour, parce qu'on se sent constamment exposé. Et même quand on a réussi à sortir et à passer les douves, on continue malgré soi de voir les gens comme à travers l'orifice d'une meurtrière, c'est-à- dire mal, de loin, comme des ennemis qui voudraient nous percer de flèches.
La différence entre ces numéros et le tien réside peut-être dans le fait que le tien, je te l'ai demandé. Les autres, non.
Le soir, elle n'a pas besoin de composer avec ce monde hostile et globalement décevant dans lequel elle vit. le seul danger qui la guette serait de s'endormir tisane à la main sur le canapé du salon. le soir, les problèmes qu'elle rencontre sont exclusivement fictionnels, et c'est un cow-boy mal rasé, fraîchement débarqué dans une ville boueuse des Etats-Unis, qui devra les résoudre à sa place.
Elle a peur de se casser la figure, de perdre ses béquilles. Car, malgré les jours, et même les années qui ont passé, la plaie n'a pas cicatrisé, il y a comme un trou dans son cœur par lequel s'échappe la confiance qu'elle peut avoir en elle-même ou en les autres.
– La différence entre ces numéros et le tien réside peut-être dans le fait que le tien, je te l'ai demandé. Les autres, non.
Il faut peut-être l'union de deux personnes imparfaites, mais parfaites l'une pour l'autre, pour créer quelque chose se rapprochant de l'idéal ?