Crains le pire

Sydney, 17 ans, a un petit boulot d'été dans un hôtel de la région. Après une dispute anodine avec son père, comme peuvent en avoir parents et ados, elle part travailler. Mais le soir, elle ne rentre pas. Ni les autres soirs, d'ailleurs.
En fait, elle n'a jamais travaillé dans cet hôtel.
La police pense à une fugue ce que le papa conteste.

La couverture du livre est attirante, le titre aussi. En voilà une bonne idée : comment ne pas se mettre dans la peau de ce papa qui part à la recherche de sa fille ? Je comprends facilement ce par quoi passe ce père qui se démène, se culpabilise, voit sa vie devenir un vrai cauchemar. Il craint que sa fille n'ait pas eu assez confiance en lui, pire, qu'elle ait pu se laisser entraîner dans quelque chose qui l'ait écrasée.

A la lecture, j'étais impatiente parce que l'histoire démarre vraiment tard. L'enquête du papa part un peu dans tous les sens, il lui arrive des tas de choses en même temps. C'est terriblement brouillon, on part de sa situation, son travail, son ex-femme, son divorce, le fils du nouveau mari, la copine, et cela tourne dans tous les sens sans qu'on ressente tout de suite que tous ces détails apportent quelque chose à l'enquête. Comme une fourchette que l'on tourne dans les spaghetti et qui ramène une énorme becquée à se mettre en bouche, vous voyez ?
On dirait que l'auteur invente des tas de trucs en même temps en écrivant tout ce qui lui passe par la tête. Malgré tout, ce roman se lit facilement.
La fin est trop brutale, pas complètement aboutie et laisse un goût d'inachevé.
« Crains le pire » n'est donc pas le roman que je préfère de Linwood Barclay.