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Critique de emeralda


J'ai mis quelques temps avant de me plonger dans la noirceur de ces pages pour cause de PAL débordante, mais quand ce fut enfin le cas, ce fut avec plaisir et frissons.
J'ai retrouvé toutes les spécificités de l'écriture si agréable de l'auteur. Je crois même que cette fois le ton était plus aboutit encore.
Les décors sont finement ciselés. Les ambiances presque oppressantes. On sent le danger qui rôde un peu partout. La misère, l'obscurité, le brouillard et la noirceur de l'âme humaine font le reste. Brrrrrr

Dans ce nouvel opus, je trouve les différents personnages plus intéressants encore. Peut importe qu'ils aient un grand rôle ou non, chacun fourmille de détails. L'auteur nous dresse un tableau des habitants de Paris ou de Versailles en plein XVIII ème avec finesse, mais surtout justesse.

J'ai eu une tendresse toute particulière pour un petit écureuil de 16 printemps que la bassesse de ce monde n'avait pu encore complètement souiller. D'ailleurs, je pense qu'elle aura su percer un autre coeur déjà meurtri...

J'ai fondu devant le bon coeur de Sophia, la trop jeune victime. Un modèle de droiture et de bons sentiments, mêlé de sagesse précoce. Sa beauté ne laisse personne indifférent et son souvenir ou peut être son âme revient vers les vivants pour les hanter. Ses assassins ne doivent pas rester impunis. Pour cela, on peut faire confiance à Volnay et à son père, même on ne leur facilitera pas vraiment la tâche...

Le fidèle compagnon à quatre pattes de cette enfant était plus vivant que bien des chimères numériques de nos jours. Son intelligence et ses dons pour toujours être là sans bruit, sans haine envers les hommes qui l'ont tellement rejeté m'ont touché. Heureusement que sa route a ensuite croisé celles d'hommes éclairés.

Le moine égal à lui- même pour ses idéaux nous montre aussi sa face tendre, fragile, on ne peut plus humaine même si j'ai eu envie d'écrire humaniste. Les années passent et il faut croire qu'on regarde plus en arrière et avec l'expérience de l'existence, on prend conscience de nos erreurs, de nos manquements. N'allez tout de même pas croire qu'il se soit ramolli à un point de non retour, mais il est plus touchant, c'est indéniable. Et prenez garde à ne point le qualifier de veux, il vous en cuirait !

Sartine fend lui aussi l'armure par moment (sans jamais se départir de tous ses atouts)comme quoi cette affaire n'est pas anodine. D'ailleurs si elle l'était, nous n'aurions pas eu un tel récit avec le commissaire aux morts étranges.

Ce dernier n'est pas si aisé à percer au jour, mais sous sa cuirasse bat un coeur sans doute tendre et bon à n'en point douter. Il est tout comme son géniteur en avance sur son temps, possède des idées bien arrêtées et une volonté de fer. Il ne s'en laisse pas facilement compter... Même par la belle Hélène.

Celle-ci est jeune, belle, la tête aussi pleine que bien faite, mais qui s'y frotte s'y pique. Mystérieuse, complexe, mais aussi sensible sous des airs bravaches, je pense que nous recroiserons peut-être sa route lors d'un prochain ouvrage.

J'ai pris un plaisir immense à lire ce livre. Je n'ai pas tout deviné à l'avance et c'est devenu trop rare dans mes lectures ces dernières années. L'auteur a su me captiver, me surprendre et me transporter dans le passé (le XVIII ème étant ma période favorite), j'ai été comblée et je trépigne déjà pour lire les prochaines péripéties de Volnay et de son père.

Un nouveau coup de coeur pour la plume d'Olivier Barde-Cabuçon.

Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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