AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de florencem


Après avoir lu la trilogie Grishas, je me suis replongée dans la duologie Six of Crows, pour enfin pouvoir commencer King of scars en ayant bien en tête tous les événements passés dans l'univers de Leigh Bardugo. J'apprécie vraiment sa complexité et sa richesse, et je trouve d'autant plus intéressant de retrouver des personnages que l'on aurait pu classer comme secondaires et de les voir prendre les reines dans King of Scars.

Les deux premières sagas se réunissent donc d'une certaine façon avec ses personnages, bien que pour moi, même s'il y a des liens, j'ai vu deux histoires se dérouler sans qu'elles s'entrecroisent. C'est un procédé assez étrange mais je le trouve audacieux en un sens, car il fallait pouvoir faire adhérer aux deux trames le même lecteur. Et ma chronique va donc être séparée en deux, je ne vois pas trop comment faire autrement.


Nina
On retrouve donc notre jeune grisha, toujours en deuil après la perte de Matthias mais qui a été envoyée en mission à Ferdja pour éviter qu'elle ne dépérisse. La retrouver a été un vrai bonheur, Six of Crows étant l'une de mes sagas préférées. Cependant, la voir sans Kaz, Inej, Wylan et Jesper était un peu déroutant. Comme si ce n'était pas réellement la même personne, et ses amis m'ont terriblement manqué. J'espère qu'on les reverra à un moment donné dans le second tome, cela serait juste épique ! Et du coup, sans ses amis, Nina n'est plus vraiment Nina. C'est difficile à expliquer même si on reconnait bien entendu le personnage.

Sa mission a aussi quelque chose de plus sombre et dangereux qui fait qu'à chaque fois que l'on passait à elle, il y avait cette peur angoissante qui régnait. Elle est en territoire ennemi, Ferdja étant le pays anti-grisha dans toute sa puissance. Il ne s'est donc pas passé un instant sans que je m'inquiète pour elle. Je n'aime pas réellement ressentir ce genre de choses avec un personnage que j'aime mais en même temps, l'ambiance était parfaite. Avec les horreurs que l'on découvre, c'est une suite logique de ce qu'il a pu se passer à Ketterdam et notamment avec le Jurda Parem. On assiste à une reconstruction et aussi un nouvel élan l'espoir car Nina retrouve un sens à sa vie et la reprend en main avec toute sa splendeur et son charisme.


Nikolaï
Notre jeune roi a été pour moi la révélation dans la trilogie Grishas. Une personnalité complexe et riche, un humour et une intelligence génialissime et une humanité et des doutes qui en font un personnage tout en nuances. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec King of Scars. Je n'avais pas lu le résumé pour ne pas me gâcher mon plaisir, je savais juste que la duologie lui était consacrée. le revoir en sachant que les événements de L'oiseau de feu l'avaient marqué à jamais annoncé quelque chose d'excitant et d'épique. Là-dessus, je n'ai pas été déçue le moins du monde. J'ai vraiment apprécié retrouver l'équipe entière et de voir combien Nikolaï se débat toujours pour sauver Ravka et avec l'ombre qu'il a en lui.

La suite m'a vraiment intriguée, bien plus que les aventures de Nina d'ailleurs ce qui m'a chagriné un peu durant ma lecture. Mais Leigh Bardugo parvient à pousser encore plus loin sa réflexion sur les Saints de son univers et la naissance même des Grishas. C'est une excellente idée, qui a d'autant plus sa place avec Zoya qui a un rôle et une présence parfaite dans King of Scars. Il y a une réelle interrogation sur la religion, les croyances, le pouvoir, la politique. C'est un tout qui donne à réfléchir et avec qui les héros se débattent. Une quête qui n'est pas de tout repos et qui tient en haleine.

J'aurais cependant deux critiques à faire. La première concerne Alina. Nous savons qu'elle est vivante et pourtant les personnages parlent d'elle comme si elle était morte. C'est étrange. Je peux comprendre que Leigh Bardugo ne veuille plus revenir sur son héroïne qui a eu une fin parfaite avec la première trilogie mais j'ai trouvé étrange ce détachement. La deuxième : le retour d'un personnage. Je comprends la logique, en un sens, mais j'espère vraiment que l'auteur a de quoi nous donner une très bonne explication qu'en à ce retour. Je n'aime pas particulièrement ce genre de « manoeuvre » en littérature car j'ai une impression alors de « tout ça pour ça » qui me laisse un goût amer. Mais je garde confiance !

Un premier tome réussit donc, sans grande surprise, même si je trouve que la présence de Nina ne colle pas vraiment et elle aurait mérité un tome rien qu'à elle, car cela coupe un peu le rythme, et j'ai eu du mal à entrer pleinement dans son aventure. J'espère que le second et dernier tome de King of scars pourra relier les deux trames et ainsi leur donner plus de sens.
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}