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Critique de gerardmuller



Le diable l'emporte /René Barjavel
L'action de ce roman se situe dans un futur indéterminé : le monde alors maitrise bien l'énergie nucléaire qui sert à peu près à tout, du robot ménager à la bombe de dissuasion. On voyage alors à des vitesses phénoménales sur une Terre pacifiée depuis le GM2.
Seulement un certain M. Gé, un richissime homme d'affaires, ne croit pas à la paix éternelle et voit dans la conquête de la Lune une cause de conflit à venir. Il décide donc de construire l'Arche, un clin d'oeil à une certain Noé. Une arche en béton très spéciale, en principe indestructible. Effectivement la GM3 est déclarée et l'Arche fait le plein des espèces sélectionnées. Mais en fait, c'était une fausse alerte. Une répétition en quelque sorte avant l'apocalypse.
Jusqu'au jour où une vraie GM4 éclate suite à la disparition d'un savant russe. L'Arche est repeuplée, mais de façon différente. Ce qui ne va pas manquer d'entrainer des surprises de taille et des conflits internes. Tandis que la Mort Blanche étend son linceul glacé sur la Terre, un ultime combat fait rage au sein de l'Arche où se sont réfugiés les derniers survivants… Entre en jeu l'amour, terrifiante nécessité pour perpétuer l'espèce…et sauver l'humanité.
Ce roman de science fiction aux allures de B.D. a été écrit en 1947 et un certain nombre de moments de l'action se sont révélés prémonitoires. Comme par exemple l'obsession de conquérir la Lune, l'impuissance de l'O.N.U., la conquête de l'arme nucléaire et le développement de son arsenal pour les grandes puissances, ou encore les armes bactériologiques et les êtres génétiquement modifiés. Et puis le pouvoir impuissant d'une administration pléthorique et omniprésente.
L'humanité a connu deux guerres mondiales. Cette fois, il y en a quatre pour un roman apocalyptique où toute la bêtise, la folie et la vanité humaines sont exposées, avec à la clef : qui dans ce conflit perpétuel au sein de l'Homme, l'emportera de Dieu ou de Satan ? On peut dire que Barjavel ne fait pas ici dans la dentelle et l'ambiance sombre du roman plombe la lecture et vous assomme. À la fin il apparaît évident que c'est lui le diable, l'Homme ! mais l'emportera-t-il vraiment ?
Ce que j'ai le moins aimé dans ce roman, c'est le style, un style qui ne m'avait jamais gêné dans les autres romans de Barjavel dont j'ai lu la plupart. Un style parfois pesant et un peu à l'emporte pièce. L'écrivain en était à ses débuts et certaines légèretés ou imprécisions sont imputables à ce fait. Cela mis à part, cela reste un bon roman avec le thème éternel de l'abri souterrain… et bien d'autres encore, comme la poésie de l'amour.
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