AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de apcalipticart


On le sait, depuis des années maintenant, le monstre n'est pas forcément celui qui est hideux physiquement. L'horreur est partout et la folie guette le premier esprit prêt à l'accueillir et à partager avec elle des années de sa vie. Métaphore extrême de « ne vous fiez pas aux apparences », Cabale transpose avec beaucoup de style et d'adresse l'histoire d'un homme dans un corps de monstre face à un monstre dans un corps d'humains.

Barker nous gratifie d'un roman d'horreur d'une grande finesse. Tout d'abord dans la description. Midian, ville souterraine jonchée de cimetières abrite quelque chose d'encore plus effrayant que la mort, l'innommable réside et nous rappelle qu'il existe des puissances qui dépassent les hommes. Hommes nés dans une Amérique profondément croyante, avec pour seul doctrine (Ça, c'est mon fusil. Il y en a beaucoup comme ça, mais lui, c'est le mien. Mon fusil, c'est mon meilleur ami.)

Cabale cristallise toute la violence et la stupidité humaine face à l'inconnu, mais les monstres ont de la ressources et de leur haine et leur rage peut naître autre chose, un pouvoir bien plus retentissant. Tout le roman est porté par le personnage féminin, véritable final girl digne des plus grands films d'horreurs, Lori sorte d'Orphée trouvera une partie de son salut à Midian à travers ses habitants et avec Boone.

Cabale fable horrifique, revisite le mythe d'Orphée et nous démontre encore une fois que l'horreur jaillit là où on ne l'attends plus, portée par des personnages qu'on ne soupçonnait plus. Barker reprend sa recette et accélère le rythme, sexe, horreur et final girl, voici les ingrédients qu'il faut pour un très bon livre d'épouvante.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}