Le titre " un anthropologue en déroute" m'a attiré car il est incongru.
Un anthropologue, dans ma vision romantique, est un universitaire cultivé, engagé et pragmatique comme
Germaine Tillion ou
Jean Rouch et donc accoler " en déroute" à la fonction aurait dû être un titre impossible.
Ne sachant pas concrètement la mission d'un anthropologue, profiter du récit pour en avoir une meilleure connaissance m'est apparu comme une bonne idée!
Nigel Barley avant son expédition, est attiré par l'abstraction et il reproche à ses pairs, ayant une expérience du terrain, des réponses évasives aux questions théoriques.
Malgré le peu d'estime pour cette partie de l'anthropologie, pour son évolution, il décide d'entreprendre des recherches sur le terrain.
Son récit est un voyage initiatique dans lequel il enchaine les galères, les maladies, il se fait promener, rouler dans la farine, mais il est endurant.
Grâce à son style,
Nigel Barley a su créer de l'empathie du lecteur.
Son récit montre comment ses idées (ses découvertes) se sont peu à peu mises en place.
Ce n'est pas une thèse, c'est un journal revisité, c'est une initiation à d'autres cultures et à la mission d'anthropologue, très intéressante.
Nigel Barley a pris le goût du travail sur le terrain, et j'ai pris le goût de le suivre (de mon fauteuil) !