AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Luniver


Le proverbe est clair : « Un enfant qui goûte trop tôt au Vin des dieux n'est plus que la moitié de lui-même ». Et en effet, quand Amatus, prince royal, parvient à en boire un plein gobelet, la moitié gauche de son corps disparaît entièrement. Les responsables sont aussitôt châtiés : la Servante Personnelle du prince, chargé de lui montrer ce qu'est un comportement irréprochable ; l'Alchimiste Royal, chargé de la confection du Vin des dieux (et la tâche est complexe, la dernière étape étant de « laisser tomber ladite fange goutte à goutte, juste au moment où la couleur d'un ciel sans nuages à sept heures d'un matin d'été s'y voyait totalement absorbée et que les flocons d'un champ de neige illuminé par la lune flottaient encore à sa surface ») ; la Sorcière Royale, qui a la lourde tâche de lancer malédictions et quêtes pour permettre aux jeunes hommes de devenir chevalier ; et le Capitaine de la Garde qui, après avoir exécuté tous les autres, parvient à s'exécuter lui-même avec beaucoup de talent.

Le royaume lance alors un appel pour pourvoir les postes désormais vacants. Les candidats défilent, mais aucun ne trouve grâce aux yeux du roi. Un an plus tard, alors que plus personne ne l'espérait, un groupe de quatre individus se propose pour les quatre postes. Une malédiction sur un jeune enfant, un groupe de quatre mystérieux compagnons, arrivé un an jour pour jour après l'annonce... pour le roi et son ministre, la chose est claire : un conte vient de débuter.

Et une longue quête commence pour que le prince retrouve l'intégralité de son corps. Ses compagnons et lui connaissent toutefois tous les mécanismes des contes, ce qui leur simplifie beaucoup la tâche : savoir que la réponse est toujours « un homme » quand un monstre vous pose une énigme, ou qu'il ne faut jamais regarder en arrière quand on sort une jeune fille des mondes souterrains, est toujours utile.

L'auteur s'amuse dans ce récit qui respecte tous les clichés du genre tout en s'en moquant : le prince doit sauver une jeune vierge, déjouer les pièges d'une sombre créature qui jette une malédiction sur la ville, récupérer le trône confisqué par un usurpateur... et connaît très bien les passages obligés pour chaque problème. le livre aurait toutefois gagné a être légèrement plus court : l'effet de surprise s'émousse et la fin traîne un peu en longueur.
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}