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Critique de caro64


Alors qu'il pensait son existence apaisée, loin des turpitudes de sa jeunesse, Tony, la soixantaine, retraité et divorcé, reçoit un étrange héritage qui le replonge quarante ans auparavant. Dès lors, il nous entraîne dans ces années 1960 submergées d'illusions et de frustrations, de grandes théories, de littérature et de poésie, d'histoire d'amitié plus forte que tout. Il dit l'amour et les déceptions, de celles qui conduiront au suicide son meilleur ami. Nous invitant à refaire le chemin à l'envers, Tony dépeint le jeune homme qu'il a été et l'adulte qu'il est devenu.

Tony est le seul narrateur et nous embarque pour un long voyage dans la mémoire, tentative de comprendre le passé. Aucun autre témoin n'est appelé. le lecteur ne dispose donc que du seul point de vue de Tony qui s'efforce de livrer un récit objectif de sa remémoration. Mais peut-on se fier à sa mémoire ? le récit que Tony s'était construit du passé va peu à peu se fissurer, se briser. La vérité qui l'attend sera terrible…

Roman tenu d'un bout à l'autre et remarquablement maîtrisé, Une fille, qui danse est donc un roman sur la mémoire mais aussi et avant tout une véritable réflexion sur nos propres existences, sur nos désillusions, sur nos responsabilités, sur ces petits mensonges que l'on se fait à soi-même et qui s'avèrent en définitive insupportables à porter. Thèmes maintes fois abordés en littérature me direz-vous, mais magnifiés ici par un ton, un humour "british", une intrigue captivante, qui nous bouscule du début à la fin. On referme le livre troublé, ébranlé. C'est d'une grande subtilité.
Un beau roman saisissant et poignant.
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