"Je me fis la réflexion in petto qu'une loi divine aurait dû interdire un tel timbre chez un homme. Formellement et définitivement. Il pouvait faire se damner une femme."
Danser, boire un peu de Champagne, grignoter quelques gourmandises, écouter de la musique… c’était plutôt agréable et dans mes cordes.
Julien gagnait honnêtement son argent avec son art, même s’il n’en gagnait pas encore assez pour pouvoir en vivre complètement. Mais il avait une petite notoriété locale et son travail était apprécié. En revanche, les gens du cru ne se rendaient pas vraiment compte de la valeur d’une œuvre. Ils étaient capables de lui proposer un poulet en échange d’une toile ou d’un cours de peinture, et les prix, pourtant fort raisonnables, que Julien demandait pour l’un ou l’autre, n’étaient souvent pas compris – et estimés comme trop élevés.
On m’avait toujours dit qu’écrire des livres n’était pas un métier sérieux, et même pas un métier du tout ! Pour autant, ma lubie ne me lâchait pas et je planchais toujours sur mes bouquins, que je reléguais régulièrement au fond d’un tiroir, persuadée qu’ils étaient mauvais et ne trouveraient jamais preneur chez un éditeur.
Se reposer entièrement sur les autres n’est pas une bonne chose. Cependant, parfois, il faut aussi savoir lâcher prise, si on veut pouvoir se détendre.
Étrange, comment se nouent les liens entre les personnes. Ces deux femmes ont l’air tellement dissemblables, et pourtant, une amitié véritable les unit…
La vie de Bohême est en général assez incompatible avec l’argent, par la force des choses, et ce que nous gagnions ne permettait certainement pas de se payer d’aussi onéreuses vacances.
C’était toujours agréable de se sentir jolie, cela redonnait confiance en soi. Même si ce n’était qu’une apparence.
Il est vrai que tout le monde n’a pas la chance d’épouser celui ou celle qu’il aime.
Je n’étais pas particulièrement douée en société, ce qui était assez désastreux pour quelqu’un ayant une formation dans la communication. Je n’étais jamais très bavarde, surtout en groupe. J’étais plus du genre à observer qu’à parler. Je n’essayais pas d’attirer l’attention sur moi, je restais toujours dans mon coin, sans vraiment me mêler aux autres. Je n’y pouvais rien, j’étais faite ainsi. Et ce n’était pas parce que j’étais particulièrement timide ou parce que je ne m’intéressais pas à autrui. C’était dans ma nature, voilà tout.