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Critique de jamiK


Ce récit fait écho au roman d'Antonio TabucchiPereira prétend” déjà superbement adapté en bande dessinée par Pierre-Henry Gomont. le dessin est classique, la colorisation lumineuse met en avant les rues de Lisbonne, le style est discret et reflète bien le ton tout en pudeur du récit. Au Portugal, c'est la fin de la période Salazar à la fin des années 1960, la dictature s'accroche encore, les guerres coloniales sont toujours actives. Fernando est un médecin, humaniste, anti-Salazar dans l'âme, mais qui sait rester discret. Son frère est dans le PIDE, la police politique, du coup, il fait parfois quelques visites professionnelles dans leurs locaux. Quelques flashbacks nous ramènent vers des évènements de la fin des années 50, sur les amours de Fernando, ses questionnements politiques, ses choix de vie. le récit s'étend avec pudeur sur ces années troubles du Portugal, Nicolas Barral ne cherche pas à nous en mettre plein la vue, les dissidences sont vues avec réalisme, sans chercher à les rendre spectaculaire, le récit est tout en nuance et d'autant plus touchant. Que peut-on faire contre un régime totalitaire, bien peu de choses, il y a toujours l'exil… Ce qui est superbement décrit, c'est l'ambiance trouble, la délation sournoise, la peur, le silence forcé, la vie sous une dictature. Cette bande dessinée rend hommage à ce pays, au peuple portugais, et à travers ce personnage discret, elle nous décrit avec beaucoup d'émotion, mais tout en retenue, quelques moments de l'histoire de ce pays.
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