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Critique de Ode


Savoureux... C'est l'adjectif qui me vient pour résumer ce petit polar médiéval. Je l'avais repéré depuis quelque temps et c'est ma rencontre avec Michèle Barrière au Salon du livre de Paris qui m'a décidée à le lire. Comme on dit, c'est l'occasion qui fait le larron... ou plutôt le lardon ! Car ce "Souper mortel aux étuves" est plus gourmet que policier.

A paris, en janvier 1393, maître Jehan, qui enquête pour le compte du Trésor royal, est retrouvé assassiné. Sa jeune épouse Constance, anéantie par cette nouvelle, décide de retrouver elle-même la piste des assassins. Pour cela, elle se fait embaucher comme seconde cuisinière dans un des derniers lieux fréquentés par Jehan avant sa mort : une étuve de sombre réputation...

L'intrigue concoctée par Michèle Barrière, historienne de l'alimentation, est un prétexte pour plonger dans l'univers culinaire du XIVe siècle. À son image, le style est direct et sans chichi. Comme les plats d'alors, le propos est épicé, relevant des personnages assez sommaires. Les efforts de Constance pour surpasser les mets préparés par l'arrogant Guillaume Savoisy, le cuisinier de l'étuve, aussi queux chez Taillevent, m'ont mis l'eau à la bouche. Aussi ai-je été ravie de découvrir le bonus de fin d'ouvrage : un petit cahier de cuisine médiévale avec toutes les recettes citées dans l'histoire, comme le potage jaunet, l'agneau rôti au sel menu, la potée blanche, le flan viennois, ou l'hypocras...

Les amateurs de polar "pur jus" seront certainement déçus, car l'intrigue est assez peu crédible. Mais pour celles et ceux qui s'intéressent à la vie quotidienne et à la gastronomie au Moyen Âge, ce livre en est un délicieux condensé, enjoué et vite lu. C'est aussi le premier opus d'une saga historico-culinaire (la dynastie Savoisy) qui s'étend sur plusieurs siècles et dont le tome 7 paraîtra en juin.
Bon appétit !
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