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Critique de cmpf



Je savais comme tout le monde que l'histoire de l'Irlande était assez tragique, même au vingtième siècle avec la guerre civile et le poids d'un catholicisme particulièrement rétrograde (et je ne “bouffe pas du curé”) mais le destin de Roseanne Clear est pour le moins difficile.
C'est à travers le journal intime qu'elle commence à écrire alors qu'elle est centenaire, même si elle ne connaît pas la date exacte de sa naissance, et internée pour convenance depuis près de soixante ans et celui du psychiatre qui s'occupe d'elle et fait des recherches dans les archives que son histoire est racontée.
La particularité de ce roman est que lorsqu'on le referme tout n'est pas limpide, les souvenirs de Roseanne, surtout ceux de son enfance sont tellement traumatiques qu'elle les a transformé. Ceux que recueille le docteur Grene ne sont pas non plus complets.
Le personnage du curé Gaunt nous paraît aujourd'hui particulièrement abject mais il ne fait pas de doute qu'il pensait agir pour le bien des âmes. D'ailleurs Roseanne n'est pas très dure envers lui. Une certaine naïveté et une endurance remarquable lui ont permis de traverser tous ces contraintes sans perdre sa bonté.

On sait que les institutions catholiques irlandaises ont beaucoup de crimes sur la conscience, couvents de la Madeleine et orphelinats de Nazareth pour ne citer qu'eux. Non pas que dans les autres pays européens ces choses n'aient pas existé, mais pas jusque presque la fin du vingtième siècle.
Peut-être un second Sebastian Barry dans l'avenir ?
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