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Critique de gerardmuller


Le Testament caché/Sébastian Barry
« L'histoire, autant que je sache, n'est pas l'arrangement de ce qui s'est produit, par ordre chronologique et selon la vérité, mais un arrangement fabuleux d'hypothèses et de conjectures brandi comme une bannière contre l'assaut de la cinglante vérité. »
Cette phrase résume parfaitement le cheminement de la pensée de chacun des narrateurs, Roseanne et le Dr Grene, en rédigeant chacun leur journal intime.
Roseanne Mac Nulty, est une vieille dame de cent ans environ, de religion protestante en pays catholique, si vieille et pourtant un visage si mince qu'il conserve encore l'aspect de la jeunesse…
Pourquoi est-elle depuis plus de cinquante ans pensionnaire de l'institution psychiatrique de Roscommon près de Sligo en Irlande ? Son journal va t-il nous révéler la vérité ? Quelles sont les motivations du sinistre père Gaunt ?
Roseanne a été accusée injustement d'adultère et de crime, et dans un pays où les femmes alors n'avaient pas droit au chapitre, elle va subir les pires vexations et représailles. Considérée comme une aliénée mentale et une nymphomane pernicieuse et chronique, elle va connaître le rejet et la déconsidération.
Le Dr Grene, lui, est chargé d'évaluer la possibilité pour Roseanne de réintégrer la société alors que l'institution doit être détruite. Son journal qui aborde sa vie privée et aussi et surtout ses entretiens avec Roseanne, va–t-il lui aussi nous éclairer ?
Quoiqu'il en soit, le Dr Grene va aller de surprise en surprise au cours de son enquête…
Ces deux personnages centraux, très attachants et plein d'humanisme, se livrent à chaque page ou presque à leur autocritique laissant apparaître leurs faiblesses et leur misère, ce qui les rapprochent.
Le Dr Grene en parlant de Roseanne qu'il envisage de libérer de l'asile : « L'évaluer. Cela m'a soudain paru si absurde que je me suis mis à rire tout haut. La seule personne dont la santé mentale était suspecte dans cette pièce, c'était moi. »
La troisième partie du récit voit les secrets être révélés dans une action qui s'accélère.
À noter également qu'il est bon de connaître un peu l'histoire récente de l'Irlande pour bien comprendre la nature des drames qui se sont produit par le passé.
L'histoire se déroule selon un rythme assez lent avec l'évocation de beaucoup de détails et des longueurs. On a du mal à entrer dans l'histoire au cours des 100 premières pages.
Mais Sebastien Barry écrit bien et son style permet de passer le cap.

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