AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SophianeLaby


À trente ans à peine, Julien Dubois est un modèle de réussite. Un loft dans
le dix-huitième, un poste de manager dans un fonds d'investissement, de nombreux voyages d'affaires, un plan cul régulier et facile, une maîtrise des théories d'Adam Smith ainsi que de ses ardeurs envers les petites stagiaires, une conscience écologique mesurée…

Mais à la mort de son grand-père, ancien gréviste, syndicaliste, communiste, il croise son passé. Doute de son présent. Lorsqu'on lui propose le poste de Directeur Général pour le lancement sur le marché parisien d'une start-up aux ambitions environnementales, il accepte avec l'enthousiasme d'un homme neuf. Mais la gestion de Wunderbike, qui propose des vélos électriques en libre-service, est loin d'être une promenade de santé pour notre bon Dubois…

L'histoire, bien rythmée, racontée au présent, a des allures de thriller à suspense. L'écriture est simple, non sans quelques excentricités sophistiquées, quelques instants poétiques, quelques anglicismes habilement dosés et quelques trouvailles postmodernes. le concept de “Winter Pride” par exemple : un rassemblement populaire en faveur de tout ce qui est menacé ou en voie de disparition.

Au-delà du héros dont on a du mal à distinguer les défauts des qualités, lui qui
a le souci du collectif en frôlant l'égoïsme, les personnages secondaires apportent beaucoup au roman. Des personnages à qui notre héros laisse parfois la narration, le temps d'un chapitre. Bruno, le chef de la sécurité de Wunderbike, “un ancien flic convalescent, tendance bien parano.” Pauline Diawara, la maire de Paris, qui s'est engagée dans une transition de genre un an avant son élection.

Écologie, véganisme, féminisme, entrepreneuriat, progrès, racisme : ce roman très parisien, franchement bourgeois, parcourt ces thèmes dans l'air du temps, à ville allure et avec aisance.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}