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Critique de Niele


Où sont passés nos princes et princesses d'antan, nos belles à l'esprit aventureux et nos beaux à la trempe libertine ? Je les ai retrouvés dans ce mini recueil de contes de Giambattista Basile, choisis et traduits du napolitain par Myriam Tanant.
Déçues par les histoires édulcorées de Disney, Grimm et Perrault entre autres, je suis partie à la recherche des origines des contes qui ont bercé mon enfance. Et voilà que j'entends parler du « conte des contes », recueil du XVIIe siècle de contes populaires italiens recueillis par Basile, poète, écrivain, écumeur de taverne sans doute à l'écoute des marins, des marchands racontant ces récits venus de la nuit des temps, remaniés et véhiculés au gré de la culture des narrateurs.
Il en ressort de magnifiques histoires où les ogresses côtoient les fées, où les hommes sont un peu, voire beaucoup polissons, où les femmes se laissent séduire sans rougir de honte, mais de plaisir. Au diable la tempérance : on désire, on envie, on mange, on boit, on vit ! La vertu n'est plus de mise, les personnages ont leurs faiblesses et leurs forces qui les font tomber ou grandir.
Les femmes sont ici dans l'action, elles mènent le jeu sans subir celui des hommes qui il faut le dire n'en ressortent pas toujours grandis. Elles ne sont pas de belles potiches qui pleurent en attendant la venue du prince, elles partent le coeur vaillant à sa recherche !
Que dire du style ? Savoureux, subtil, joliment tourné ? Peut-être un peu trop cru par instant, mais sans vulgarité aucune. Il convient donc de faire quelques modifications dans les tournures et expressions dans la lecture aux jeunes enfants !
Vous y trouverez beaucoup de référence aux dieux grecs, reconnaitrez la Belle au Bois dormant, Cendrillon, Peau d'Âne, vous pourrez même y voir passer Siegfried, Brunehilde et Gudrun issus des sagas nordiques.
Pour ma part, c'est une riche découverte, une pièce majeure de notre patrimoine culturel. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant et j'ai trouvé des personnages très vivants et familiers. Je m'attendais à y voir des passages sanglants, des descriptions de meurtres abominables, mais il n'en est rien fort heureusement.
Le seul point négatif de ce petit recueil est de ne contenir que douze des contes originaux de l'oeuvre principale. Une autre traduction en français éditée par les éditions Circé contient l'ensemble des histoires.
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