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3,7

sur 172 notes
Dans la petite gare italienne de Miniera di Mare, Michele collectionne les objets qu'il trouve sur les sièges du train lorsqu'il fait sa tournée le soir. Depuis 30 ans, le jeune gardien n'a jamais quitté cette gare où, enfant, il a vu sa mère disparaître en emportant son journal intime.

Michele est un homme solitaire et naïf qui ne parle quasiment pas. Il demeure marqué à vie par l'abandon de sa mère et par l'idée que les gens – et en l'occurrence les femmes – finissent toujours par s'en aller. le jeune homme s'est juré de ne jamais plus faire confiance à personne. C'est tellement plus simple de ne faire confiance qu'aux objets, ils ne parlent pas ne pensent pas et ne trahissent pas. Michele est paralysé par la peur d'un nouvel abandon et sa petite routine le rassure.

Un soir, Elena, une jeune femme de 25 ans, frappe à sa porte, à la recherche de sa poupée Milù. C'est un ouragan qui débarque alors dans sa vie. C'est la première femme qui lui parle après tant d'années, la première personne à pénétrer son antre et à faire voler en éclat sa solitude.

Quelques jours plus tard, pendant sa tournée rituelle des wagons, Michele découvre, coincé entre deux sièges, le journal intime de son enfance, ce cahier à la couverture flamboyante.

L'aventure prend Michele à bras le corps ; il va devoir sortir de sa coquille, faire des rencontres, adresser la parole à des inconnus… Il rencontrera une vieille femme aux cheveux violets et un olivier avec une trace d'ongle ; une jeune femme aveugle qui lui apprendra à voir le monde autrement ; un vieux Grec un peu fou qui voyage depuis le toit-terrasse de sa maison, en quête du Paradis Terrestre… A l'image de cet homme qui abandonne femme et enfant pour se lancer à la poursuite de l'ours polaire.

Le roman de Salvatore Basile est profondément bienveillant, on y rencontre des personnages auquel on ne peut que s'attacher. J'aurais pu le trouver trop niais, trop attendu… être déçue par l'écriture, qui ne m'a pas toujours convaincue – pas mal de répétitions, certaines lourdeurs…

Mais l'impression que je garderais est celle d'un roman lumineux – un vraie bouffée d'oxygène – qui offre une belle réflexion sur l'amour, la confiance et l'abandon. Un roman qui a un petit côté bouleversant. Je me suis finalement laissée émouvoir par son message optimiste et j'ai simplement savouré ces petits miracles, je m'en suis nourris et délecté.
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AU RISQUE D‘ETRE LA SEULE ET BIEN JE LE DIS : Bof bof ... pas de quoi casser quattre pattes à un canard et bcp trop long ... 385 pages tout de même !
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Parfois la vie ne tiens qu'à une rencontre, celle de la bonne personne qui vous donnera l'impulsion nécessaire pour vous projeter dans l'avenir. Ici tout part d'une poupée oublié dans un train et d'un cahier retrouvé dans ce même train.
J'avais imaginé une toute autre histoire en lisant le titre, celle-ci n'est pas pour me déplaire bien au contraire. Elle parle âmes pures, solitaires qui vont se croiser. Deux souffrances peuvent-elles s'annuler si on les conjugue ? Vous verrez bien !
C'est un roman qui joue avec le temps et l'espace en des va et vient comme les vagues de la mère toute proche ou comme le train qui ne fait que cette ligne ferroviaire avec ses arrêts réguliers.
La gare c'est le point fixe, le point d'ancrage, le port qu'il ne faut pas quitter au cas où la mère reviendrait.
Elena l'aide à faire les premiers pas pour ne plus être passif et dans l'attente, aller vers sa mère et aller vers les autres.
Ce roman montre de nombreux paradoxes, Michele voit beaucoup de gens depuis son quai de gare et pourtant il est seul. Sa maison c'est une île.
A l'approche de la trentaine Michele va vivre un voyage initiatique, il sera surtout bien guidé par les femmes à commencer par l'absente (dont la photo est un sésame), puis la dame du train… bien sûr il y a des hommes mais ils sont liés à un apprentissage par le négatif (beaucoup d'idées vénales et violence…).
Il a une formation de la vie réelle en accéléré, une expérience après l'autre, il encaisse les coups, il grandit dans sa tête et dans son corps sans avoir trop le temps de reprendre son souffle.
C'est un roman à la troisièmes personne on va donc suivre Miquele et Elena même séparés.
Il y a beaucoup de scènes touchantes car Miquele a un côté naïfs d'un enfant coincé dans un corps d'adulte, c'est dû au mode de vie qu'il s'est choisi pour se protéger, il n'a aucun problème mental. Elena c'est une autre histoire une autre souffrance et une autre façon de se protéger.
Le thème de l'abandon et ses conséquences, le traumatisme de celui qui reste, est omniprésent. Les objets viennent recréer cette bulle de sécurité.
Je ne voudrais pas trop vous en dévoiler, mais je voulais vous parler d'une scène qui a lieu vers le milieu du livre qui illustre bien l'utilisation des notions de temps et d'espace.
Miquele rentre dans un bar « le Blue Note » décor vieillot, bois et miroirs, et comptoir de bar moderne (acier). On entend la musique de Miles Davis qui plonge Miquele dans une intemporalité. Il boit sont thé et mange le paquet de biscuit qui a apporté comme un goûter d'enfant et les souvenirs reviennent (non ce n'est pas la madeleine de Proust). Tout à coup il s'éveille et il se projette dans l'avenir, il fait de nouveaux buts. La musique s'arrête et la réalité lui revient en pleine face. Il sort sa vieille photo et essai de faire le lien entre le passé et le présent en demandant aux gens s'ils connaissent cette femme. La réponse est négative. La serveuse va avoir un geste et lui offrir le thé comme pour compenser la douceur de la mère absente, on a une impression de bien-être. Il sort de ce bar comme d'une bulle et la réalité le rattrape…Dans cette scène la musique ici vient se superposer à la musique du train sur les rails, un rythme différent.
La notion de temps avec l'image des rails est très intéressante puisque le train fait des allers-retours sans s'écarter de la ligne de temps. Ce n'est qu'en sortant de la gare qu'il va prendre des chemins de traverse et modifier sont rapport au temps et que les souvenirs affluent plus nombreux et qu'il envisage un autre avenir que celui de la régularité.
Les rails représentent l'horizontalité, Miquele le remarque lui-même ils a toujours vécu près du sol, en allant en ville il va découvrir la verticalité (chambre d'hôtel au troisième p. 176) la hauteur lui donne un sentiment de vertige avec l'idée de précipice. Est-ce que cela va lui tourner la tête et lui faire voir la vie d'une manière plus hautaine ?
Les relations entre Elena et Miquele vont évoluer au fur et à mesure que Miquele fait de nouvelles expériences. Il y a des déchirements qui se produisent, chacun va vivre son amour à sa façon.
Je vous laisse découvrir ces histoires que j'ai eu grand plaisir à lire, oui je le dis au pluriel car on la quête de Miquele va donnée lieu à un besoin de partager sa propre histoire aux gens…
Vous allez voir ce qu'il trouvera au bout du chemin et ce qu'il retirera de cette expérience qui va changer sa vie et qui bouleversera celle de beaucoup de personnes.

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Très jolie histoire... la "renaissance" de Michele que sa mère a abandonné un jour dans la maison bâtie sur la gare... un jour, un train lui amène Elena et sa poupée Milù. Elle pleine de vie, lui reclus. Et peu à peu cette rencontre le fait sortir de sa gangue, il part à la recherche de sa mère, et trouve beaucoup plus! il franchit en quelques jours des étapes que nous franchissons tout au long de notre vie, mais il est fort et cette douce et belle histoire, bien que renfermant les violences de la vie (trahison, perte, deuil...) est pleine d'amour et est une magnifique leçon de résilience.
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Dans une petite gare d'Italie, Michele s'occupe de donner le départ du train et récupère les objets trouvés. Un jour, il récupère un petit carnet rouge qu'il reconnait aussitôt : il s'agit de son journal intime qu'il écrivait lorsqu'il était petit et que sa mère a pris avec elle avant de les abandonner lui et son père. Que fait ce carnet dans le train ? Est-ce sa mère qui l'a mis là ? Michele va alors partir à la recherche de sa mère, aidé par une jeune fille Elena rencontrée dans le train !
Ce roman est passé assez inaperçu lors de sa sortie et pourtant j'en ai entendu énormément de bien (surtout au boulot). J'ai donc pris le temps lors de mes congés pour enfin le découvrir ! Et je peux vous dire que je ne regrette pas de l'avoir ouvert !
Ce livre est un véritable petit bijou ! A peine commencé, on se prend très rapidement d'affection pour le personnage de Michele. En effet, il est assez particulier, plongé dans son quotidien, sa routine et sa solitude. Sa mère est partie quand il avait à peine sept ans et son père l'a à peine élevé. Un jour, il a pris la place de son père au chemin de fer et depuis, chaque jour se ressemble un peu plus. La seule particularité est qu'il collectionne les objets abandonnés dans le train, un peu comme une compagnie dans son triste quotidien. Mais tout cela va être chamboulé par deux événements : sa rencontre avec l'exubérante mais très gentille Elena et la découverte du fameux carnet rouge !
J'ai adoré voir l'évolution du personnage de Michele, mais également de chercher à savoir comment ce carnet a pu se retrouver dans le train après toutes ses années. Je ne vous en dis pas plus car je vous invite vraiment à découvrir ce livre !
Ce roman se lit très vite et je vous conseille d'avoir un petit carnet et un stylo pour pouvoir écrire toutes les jolies citations qu'il recèle.
Bref, un joli coup de coeur pour ce livre "doudou" à découvrir absolument !
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L'histoire : quand il avait presque 7 ans, un jour, Michele est rentré plus tôt de l'école. Il pensait faire une surprise à sa mère, mais ce jour-là, c'est elle qui lui en a fait une, une mauvaise, et de taille : il l'a trouvée chez eux avec sa valise, sur le départ. Et il ne l'a plus revue. Mais prenons la vie de Michele plus de 20 ans plus tard... Il habite toujours cette maison de chef de gare d'un terminus où il est né, il a repris l'ancien travail de son père, et ses journées passent, identiques, rassurantes et bien réglées, entre la routine des trains, son travail solitaire et les objets trouvés qui peuplent sa maison... Jusqu'au jour où il trouve une poupée, que sa propriétaire vient récupérer comme une tornade, puis le jour où il trouve un vieux cahier rouge... Et soudain, tout se bouscule !



Mon avis : un livre absolument charmant ! Avec des sujets graves et douloureux comme l'abandon (sous plusieurs formes), le deuil, la maladie, les lourdes blessures d'enfance, Salvatore Basile nous livre une histoire pleine d'espoir et de tendresse, peuplée de personnages attachants, délicats, humains, tout en ne quittant pas de vue certains aspects plus durs de la réalité. Ce mélange de douceur et de brutalité, de dureté et de moelleux, parce que l'amour se fraie toujours un passage au milieu des aspérité rugueuses de la vie, sont un vrai régal. On est très proche du roman initiatique (voire on est en plein dedans, mais tourné en version feel good) : Michele fait plusieurs rencontres, chacune marque une étape, un pas de plus à la rencontre de lui-même et de sa cicatrisation. Les rencontres sont progressives vis-à-vis de son apprentissage, toujours au bon moment, il en tire chaque fois un enseignement enrichissant qui l'aide à avancer vers la prochaine étape. Et pourquoi pas, après tout ? Quand en plus l'écriture est fluide et bien rythmée, autant ne pas bouder son plaisir !
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Le titre et la couverture de ce roman m'ont tout de suite enchantés. Salvatore Basile est un napolitain de naissance, vit à Rome et travaille comme scénariste et réalisateur. « Petits miracles au bureau des objets trouvés » est un best-seller en Italie, en cours de traduction dans une dizaine de pays et a obtenu le Premio Letterario Fenice Europa 2017.

• Ce livre est un coup de coeur, un bijou, une vraie révélation. Un roman qui fait du bien, optimiste, simple, pleins de poésie malgré les sujets difficiles abordés comme l'abandon, la mort, la séparation, les sentiments.. • Michele, « heros » du roman, collectionne les objets oubliés dans les trains, jusqu'au jour où il découvre un journal intime rouge relié. Son journal intime de sa jeunesse quand sa mère est partie par ce même train quelques années avant et qui n'est jamais revenue. Suite à cette découverte et à la venue d'une jeune fille sans vie, Elena ; s'en suit une quête pour que Michèle retrouve ses origines. Telle une aventure, pleine de péripéties, son chemin va lui permettre de se reconstruire..

• de beaux personnages : Erastos le Grec, Antonio, une jeune fille aveugle qui va révélé à notre héros Michele mille façons de voir le monde dans le regarder, le courage de Gianni et de Luce.

• « La vie n'est pas une balance qui pèse les torts et les raisons, mais un enchaînement d'événements qui souvent n'ont pas d'explication, ou bien qui en ont trop pour qu'on puisse repérer la vraie ».
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Une gentille histoire, un peu tristounette. Un roman pour se changer les idées un petit moment.
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On est presque dans le conte au départ puis on suit l'ouverture d'un homme à lui-même et aux autres pour entamer une résilience après un traumatisme d'enfance. Un beau livre, facile à lire, touchant et tout en finesse et qui donne l'espoir.
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Un roman qui m'a charmé avec sa couverture, mais qu'en est il de son contenu ?

Michèle entretient les trains de sa petite gare dont il est également le gardien. Il y est né et n'a jamais bougé de son foyer. Sa vie est toute dessinée entre son travail et son inventaire des objets trouvés. Mais parfois le destin en décide autrement ! Il retrouve dans le train un cahier rouge qui va bouleverser tout ça.

Aujourd'hui les blessures sur mes doigts sont guéries, on ne les voit plus. Mais ça me désole parce que maman m'a dit que les guerriers d'antan avaient des blessures qu'ils montraient à leurs ennemis comme ça ils comprenaient que ces guerriers sont forts parce qu'ils ne sont jamais morts avant dans d'autres guerres. Moi avant je montrais mes blessures à tout le monde comme ça ils comprenaient que je suis un de ces guerriers, mais maintenant qu'elles ont guéri comment je fais ? Je dois demander à maman de m'apprendre comment on devient un guerrier d'antan même sans blessures aux doigts pour le montrer.

Un roman qui a mis du temps à m'apprivoiser. Je dois dire qu'au début je trouvais tout cela un petit peu longuet pour moi. Et puis, subrepticement, l'histoire de Michèle et de Elena m'a ému.

Il faut dire que le personnage de Michèle est un peu mou. On voudrait le secouer, le faire réagir, l'ouvrir sur le monde. Cet homme qui vit seul, qui ne demande rien et qui n'attend plus rien (enfin tout du moins nous le fait il croire) est d'une tristesse pour nous lecteur ! Tandis que Elena est pétillante, aérienne, un brin  farfelue que le choc entre les couleurs d'une et le noir ou blanc de l'autre fond une drôle de palette.

Puis, l'auteur creuse , farfouille et finalement nous donne la raison de vivre de Michèle et  la rage de vivre d'Elena. Puis tout s'éclaire !

Ce roman est arrivé jusqu'à moi par hasard. Je n'avais pas lu de retour sur ce livre, pas vu sur les réseaux sociaux. J'ai juste été charmé par cette couverture pleine de promesses. Je dois dire que je n'ai pas été déçue. Ce roman m'a fait parcourir une partie de l'Italie entre le soleil et le froid des montagnes.

Je ne connaissais pas Basile Salvatore qui est auteur, mais également un scénariste italien. Ce premier roman a obtenu le Premio Letterario Fenice Europa 2017.

Un roman qui fait du bien, optimiste et léger malgré des sujets difficiles tel que l'abandon, la séparation ou la mort. Finalement, il est tel que sa couverture : Il enchante ses lecteurs.
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