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Critique de samir_t7
Ayan déjà lu « Histoire de l'Afrique du Nord » de Stéphen Gsel et précisément le tom VI où une partie est consacrée à la religion, j'ai été interpellé par l'importance des grottes dans l'histoire ancienne de la croyance des Berbères et spécialement dans les montagnes du haut Atlas. Je m'attendais donc à plus de détails dans l'ouvrage d'Henri Basset (qui est en fait un simple petit livre d'à peine 100 pages mais qui cerne assez bien son sujet pour autant, même s'il ne s'étale pas beaucoup sur l'histoire et se place plutôt d'un angle socio-morphologique).
L'auteur est sans doute un grand connaisseur des sociétés nord-africaines, et c'est dans un style limpide qu'il nous fait voyager dans les légendes entourant les grottes du Maroc, toutes régions confondues, et l'impact qu'ont ces sortes de « temples » païens sur la littérature orale des Marocains, qui encore de nos jours est teintée de ces couleurs qu'ils héritent de leurs ancêtres et qu'ils ont en commun avec le reste des berbères en Algérie par exemple ou en Tunisie. Mais par rapport aux grottes, on trouve aussi ce lien avec les trésors qui est renforcé par des récits importés d'Orient et d'Europe ; en passant par les grottes comme lieux de pèlerinage à la recherche d'une guérison (stérilité pour les femmes, maladies diverses…) et surtout la possession par les démons à laquelle l'auteur consacre de bons paragraphes, mais le plus important est peut-être la place qu'ils ont dans le calendrier agraire tant cher aux anciens paysans d'Afrique du nord.
Cela dit, il faut rappeler que ce livre a été publié pour la première fois dans les années vingt, donc presque un siècle, ce qui ne nous renseigne pas sur le sujet vu dans notre époque où la religion a pris le dessus dans beaucoup d'esprits, à savoir les courants politiques, qui ont toujours eu pour but d'effacer le patrimoine premier de ces terres conquises qui, malgré tout, gardent toujours une part de leur identité d'origine. Et puis à comparer avec le nord de l'Algérie (que l'auteur compte dans une tradition similaire concernant le sujet) et d'où je suis, je crois personnellement que les grottes n'ont plus cette valeur si importante dans le passé, peut-être à cause de l'urbanisation des populations.
L'auteur est sans doute un grand connaisseur des sociétés nord-africaines, et c'est dans un style limpide qu'il nous fait voyager dans les légendes entourant les grottes du Maroc, toutes régions confondues, et l'impact qu'ont ces sortes de « temples » païens sur la littérature orale des Marocains, qui encore de nos jours est teintée de ces couleurs qu'ils héritent de leurs ancêtres et qu'ils ont en commun avec le reste des berbères en Algérie par exemple ou en Tunisie. Mais par rapport aux grottes, on trouve aussi ce lien avec les trésors qui est renforcé par des récits importés d'Orient et d'Europe ; en passant par les grottes comme lieux de pèlerinage à la recherche d'une guérison (stérilité pour les femmes, maladies diverses…) et surtout la possession par les démons à laquelle l'auteur consacre de bons paragraphes, mais le plus important est peut-être la place qu'ils ont dans le calendrier agraire tant cher aux anciens paysans d'Afrique du nord.
Cela dit, il faut rappeler que ce livre a été publié pour la première fois dans les années vingt, donc presque un siècle, ce qui ne nous renseigne pas sur le sujet vu dans notre époque où la religion a pris le dessus dans beaucoup d'esprits, à savoir les courants politiques, qui ont toujours eu pour but d'effacer le patrimoine premier de ces terres conquises qui, malgré tout, gardent toujours une part de leur identité d'origine. Et puis à comparer avec le nord de l'Algérie (que l'auteur compte dans une tradition similaire concernant le sujet) et d'où je suis, je crois personnellement que les grottes n'ont plus cette valeur si importante dans le passé, peut-être à cause de l'urbanisation des populations.
