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Critique de rotko


rotko
26 septembre 2018
Le récit demeure mystérieux et pourtant prenant.
Le narrateur, revenu à Rome après une absence de trente ans, parle à mots couverts d'un règlement de comptes et d'un contrat non respecté. Les rendez-vous sont flous, les rencontres, imprécises. Quant aux dialogues, ils semblent codés, sans doute suite à de vieilles connivences qu'il faudrait remettre à jour.
Comme les faits divers dont il est question, les personnages restent ambigus : à qui faire confiance ? On se croirait dans un univers surréaliste. S'y croisent une ancienne maîtresse devenue religieuse, une hôtesse bien perspicace, aimable amazone amputée d'un sein, un athlète appartenant à un réseau. le fond du décor laisse entrevoir les ombres du Vatican et d'une banque.
On sent bien qu'une grande incohérence règne sur les actions et les scènes. A mon avis, nous avons pénétré dans un univers de fantasmes, dans un monde onirique où tout s'enchevêtre, le passé turbulent se mêle à un présent déconcertant, en raison des oublis, et de bien des lacunes. Reste un monde violent, avec des victimes, des tueurs non identifiés. le pistolet caché sous un coussin risque à tout moment de vous tenir en joue.
Les illustrations d'Alain Korkos, tels d'étranges souvenirs de Chirico, offrent des scènes de rues désertes, écrasées de soleil. Elles répondent bien au récit : les murs lancent des mises en garde sous la forme de sommations, les regards espionnent, des silhouettes rôdent. La folie du narrateur oscille entre la schizophrénie et la paranoïa. Rome est à la fois une putain haïe et désirable, une ville dangereuse et cauchemardesque. Une obsession.
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