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Critique de JacobBenayoune


S'il y a un magicien ès lettres françaises c'est peut-être lui; Charles Baudelaire. le poète qui a su épurer la poésie de son temps de la sentimentalité exagérée des romantiques et de l'impersonnalité impassible des parnassiens pour toucher le coeur humain au plus profond.

Dans les Fleurs du Mal, il y a une voix, celle de l'homme aspirant sans cesse à un idéal insaisissable et ne retrouvant que spleen et amertume. L'homme qui essaie de s'échapper de ce spleen par l'art, la poésie, la tentation romantique, la solitude, les paradis artificiels et les amours excessives, allant jusqu'au blasphème et cherchant la mort comme dernier soulagement à ce mal impalpable!
La poésie qu'on sent la plus proche de nous, voilà ce que sont ces fleurs maladives. Baudelaire résume parfaitement son sentiment : "Ce que je sens, c'est un immense découragement, une sensation d'isolement insupportable, une peur perpétuelle d'un malheur vague, une défiance complète de mes forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque".

Certains ont vu dans l'ordre des poèmes une composition parfaite qui donne une tragédie en cinq actes.
Quelle grandeur M. Baudelaire:

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.
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