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Citations sur Oeuvres complètes - Bouquins (30)

"Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de roses et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes."

La Mort des Amants - Les fleurs du Mal - Charles Baudelaire
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« Manier savamment une langue, c'est
pratiquer une espèce de sorcellerie évocatoire. C'est alors que la couleur parle, comme une voix
profonde et vibrante, que les monuments se dressent et font saillie sur l'espace profond ; que les animaux
et les plantes, représentants du laid et du mal, articulent leur grimace non équivoque, que
le parfum provoque la pensée et le souvenir correspondants ; que la passion murmure ou rugit son
langage éternellement semblable. »
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« Un tableau de Delacroix, placé à
une trop grande distance pour que vous puissiez juger de l'agrément des contours ou de la qualité
plus ou moins dramatique du sujet, vous pénètre déjà d'une volupté surnaturelle. Il vous semble
qu’une atmosphère magique a marché vers vous, vous enveloppe. Sombre, délicieuse pourtant,
lumineuse, mais tranquille, cette impression, qui prend pour toujours sa place dans votre mémoire,
prouve le vrai, le parfait coloriste ».
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Baudelaire à propos de Delacroix : « […] qui n'a connu ces admirables heures, véritables fêtes
du cerveau, où les sens plus attentifs perçoivent des sensations plus retentissantes, où le ciel
d'un azur plus transparent s'enfonce dans un abîme plus infini, où les sons tintent musicalement,
où les couleurs parlent, et où les parfums racontent des mondes d'idées ? Eh bien, la peinture
de Delacroix me paraît la traduction de ces beaux jours de l'esprit. Elle est revêtue d'intensité
et sa splendeur est privilégiée. Comme la nature perçue par des nerfs ultra-sensibles, elle révèle
le surnaturalisme. »
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Lettre LXXXI. — La Merteuil à Valmont.

(George Sand et autres.)

Encore une touche au portrait de la petite Volanges par la Merteuil :

Tandis que nous nous occuperions à former cette petite fille pour l’intrigue [nous n’en ferions qu’une femme facile]… Ces sortes de femmes ne sont absolument que des machines à plaisir.

Lettre CVI. — La Merteuil à Valmont.

Cette enfant est réellement séduisante ! Ce contraste de la candeur naïve avec le langage de l’effronterie ne laisse pas de faire de l’effet ; et, je ne sais pourquoi, il n’y a plus que les choses bizarres qui me plaisent.

Lettre CX. — Valmont à la Merteuil.

Valmont se glorifie et chante son futur triomphe.

Je la montrerai, dis-je, oubliant ses devoirs… Je ferai plus, je la quitterai… Voyez mon ouvrage et cherchez-en dans le siècle un second exemple !…

Lettre CXV. — Valmont à la Merteuil.

(Citation importante.)

La note et l’annonce de la fin.

Champfleury.

Lui écrire.
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Lettre LXX. — Valmont à la Merteuil.

A propos de la Vicomtesse :

Le parti le plus difficile ou le plus gai est toujours celui que je prends ; et je ne me reproche pas une bonne action, pourvu qu’elle m’exerce ou m’amuse.

Lettre LXXI. — Valmont à la Merteuil.

(Portrait de la Merteuil par elle-même.)

Que vos craintes me causent de pitié ! Combien elles me prouvent ma supériorité sur vous !… Etre orgueilleux et faible, il te sied bien de vouloir calculer mes moyens et juger de mes ressources !

(La femme qui veut toujours faire l’homme, signe de grande dépravation.)

Imprudentes qui, dans leur amant actuel, ne savent pas voir leur ennemi futur… Je dis : mes principes… Je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage.

Ressentais-je quelque chagrin… J’ai porté le zèle jusqu’à me causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l’expression du plaisir. Je me suis travaillée avec le même soin pour réprimer les symptômes d’une joie inattendue.

Je n’avais pas quinze ans, je possédais déjà les talents auxquels la plus grande partie de nos politiques doivent leur réputation, et [je ne me trouvais encore qu’aux premier éléments de la science que je voulais acquérir].

La tête seule fermentait. Je ne désirais pas de jouir, je voulais savoir.
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Elle est vraiment délicieuse… Cela n’a ni caractère, ni principes. Jugez combien [sa société sera douce et facile]… En vérité, je suis [presque jalouse de celui à qui ce plaisir est réservé].

Lettre XXXVIII. — La Merteuil à Valmont.

(Excellent portrait de la Cécile.)

Il est si sot encore qu’il n’en a pas seulement obtenu un baiser. Ce garçon-là fait pourtant de fort jolis vers ! Mon Dieu ! que ces gens d’esprit son bêtes !

Lettre XXXVIII. — La Merteuil à Valmont.

(Commencement du portrait de D’Anceny, qui attirera lui-même la Merteuil.)

Je regrette de n’avoir pas le talent des filous… Mais nos parents ne songent à rien.

Suite de la Lettre XL. — Valmont à la Merteuil.

Elle veut que je sois son ami.

(La malheureuse victime en est déjà là)…

Et puis-je me venger moins d’une femme hautaine qui semble rougir d’avouer qu’elle adore ?
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Je suis indigné, je l’avoue, quand je songe que cet homme sans raisonner, sans se donner la moindre peine, en suivant tout bêtement l’instinct de son cœur, trouve une félicité à laquelle je ne puis atteindre. Oh ! je la troublerai !

Lettre XV. — Valmont à la Merteuil.

J’avouerai ma faiblesse. Mes yeux se sont mouillés de larmes… J’ai été étonné du plaisir qu’on éprouve en faisant le bien…

Lettre XXI.- Valmont à la Merteuil.

Don Juan devenant Tartuffe et charitable par intérêt.

Cet aveu prouve à la fois l’hypocrisie de Valmont, sa haine de la vertu, et, en même temps, un reste de sensibilité par quoi il est inférieur à la Merteuil, chez qui tout ce qui est humain est calciné.

J’oubliais de vous dire que, pour mettre tout à profit, j’ai demandé à ces beaux yeux de prier Dieu pour le succès de mes projets.

Lettre XXI. — Valmont à la Merteuil.

(Impudence et raffinement d’impiété.)
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Mais Valmont n’est pas cela… etc.

Lettre IX. — Mme de Volanges à la Présidente de Tourvel.

Cet entier abandon de soi-même, ce délire de la volupté, où le plaisir s’épure par son excès, ces biens de l’amour ne sont pas connus d’elle… Votre présidente croira avoir tout fait pour vous en vous traitant comme son mari, et, dans le tête-à-tête conjugal le plus tendre, on est toujours deux.

Lettre V. — La Merteuil à Valmont.

(Source de la sensualité mystique et des sottises amoureuses du XIXe siècle.)

J’aurai cette femme. Je l’enlèverai au mari, qui la profane [G. Sand]. J’oserai la ravir au Dieu même qu’elle adore [Valmont satan, rival de Dieu]. Quel délice d’être tour à tour l’objet et le vainqueur de ses remords ! Loin de moi l’idée de détruire les préjugés qui l’assiégent. Ils ajouteront à mon bonheur et à ma gloire. Qu’elle croie à la vertu, mais qu’elle me la sacrifie… Qu’alors, si j’y consens, elle me dise : "Je t’adore ! "

Lettre VI. — Valmont à la Merteuil.

Après ces préparatifs, pendant que Victoire s’occupe des autres détails, je lis un chapitre du Sopha, une lettre d’Héloïse, et deux contes de La Fontaine, pour recorder les différents tons que je voulais prendre.

Lettre X. — La Merteuil à Valmont.
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Lettre IV. — Valmont à Mme de Merteuil.

Conquérir est notre dessein ; il faut le suivre.

Lettre IV. — Valmont à Mme de Merteuil.

(Note : car c’est aussi le dessein de Mme de Merteuil. Rivalité de gloire.)

Me voilà donc, depuis quatre jours, livré à une passion forte.

Lettre IV. — Valmont à la Merteuil.

Rapprocher ce passage d’une note de Sainte-Beuve sur le goût de la passion dans l’École Romantique.

Depuis sa plus grande jeunesse, jamais il n’a fait un pas ou dit une parole sans avoir un projet, et jamais il n’eut [un projet qui ne fût malhonnête ou criminel].

Aussi, si Valmont était entraîné par des passions fougueuses [si, comme mille autres, il était séduit par les erreurs de son âge, en blâmant sa conduite, je plaindrais sa personne, et j’attendrais, en silence, le temps où un retour heureux lui rendrait l’estime des gens honnêtes].
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