Filles de Mai : 68 mon Mai à moi. Mémoires de femmes

Parce que le choix de l’indépendance, le désir têtu de décider de sa vie sont plus forts que la peur,plus forts que l’interdit

La suie s’est déposée sur la pierre comme la poussière sur les esprits

Un sentiment d’étouffement, de blocage, de désir d’ailleurs et d’autre chose

Une fumée planait encore sur le désordre et une étrange odeur s’immisçait entre les marronniers déchaussés de frais

J’avais appris à dire NON. Un NON et un OUI véritables qui n’avaient rien à voir avec ceux que mon éducation m’avait fait prononcer jeune fille

Souvenirs fragmentaires parmi tous ceux que la vie a submergés, images un instant ressurgies d’un mois de mai en marge, où il faisait beau

Et puis
des mots ont pris le pouvoir
des mots mémoire, des mots passion
et l’abécédaire est né
de la mémoire de ces filles de mai.