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Critique de laetitiaflagothier


Je me souviens encore de l'émotion à notre sortie du film, Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg en 1998. C'est un des rares films qui avait réussi à nous réunir en famille pour une séance au cinéma... Et bien que biberonnée aux images d'actualité réalisées durant la Deuxième Guerre mondiale, aux documentaires, aux débats et aux émissions sur le sujet; l'apport des effets spéciaux et les moyens mis par Steven Spielberg pour faire revivre le débarquement, nous avait comme télétransporté à ce moment précis, parmi ces soldats risquant leur vie pour libérer nos pays des Allemands... Plusieurs fois d'ailleurs dans ce film, il y a eu pour moi bien plus que de l'émotion, de l'empathie... C'était physique comme si ma propre vie était en jeu... Alors que rien ne la mettait particulièrement en danger... Une ouverture qui nous obligeait à devenir membre de cette patrouille chargée de retrouver le soldat Ryan..

Pourquoi ce partage de ce souvenir? Parce que grâce à mon libraire Patrick de la Librairie Point Virgule, j'ai découvert Paix de Richard Bausch.

Le bordereau qui accompagne ce livre fait mention de "Les grands romans de la seconde guerre mondiale". Un indice assez sérieux pour me dire que je n'allais pas à la rencontre de n'importe quel texte. Écrit en 2008, soit 10 ans après Il faut sauver le soldat Ryan, on est ici, non pas en Normandie, mais en Italie. Mais pas l'Italie du soleil, des hautes températures qui vous font vous sentir en vacances avec les bonnes odeurs de cuisine... On est dans l'Italie que les Alliés vont reconquérir en remontant du sud vers le nord et où il faut autant se méfier de l'Allemand que de l'Italien fasciste...

Dès les premières lignes, nous sommes projetés parmis une troupe de soldats americains. On est dans la région de Montecassino, à un moment où depuis quatre jours, ces hommes doivent patrouiller sous une pluie glaciale... le ton est donné! On gèle avec eux!

Ces premières lignes font plus que nous projeter... On est avec eux et on est loin des supers héros qu'ils deviennent pour ceux qu'ils libèrent... Ils sont usés. Ils ont froid. Ils n'osent même plus se regarder et pourtant, la sécurité de leur pas, l'un après l'autre, dépend de son voisin... Ils ne sont plus que l'ombre d'eux même... C'est rendu avec un tel réalisme que dès la première page, on est happé tout comme le film de Spielberg. Richard Bausch a fait plus que nous harponner, il nous a ferré pour ne plus nous lâcher! Il veut nous montrer et faire vivre la guerre dans toutes ces dimensions et surtout dans son combat quotidien pour ne pas perdre cette dernière part d'humanité qu'on espère, nous habite encore....

Je ne vous en dirai pas plus parce qu'à la lecture de la première page, j'avais déjà le mot "magistral" à la bouche et qu'il ne m'a plus quitté jusqu'à la dernière page!
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