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Critique de AmeliaChatterton


Pour ce tome, Sylvie Baussier nous propose deux personnages aux histoires différentes : Charybde la gloutonne et Scylla à la beauté malchanceuse. Les deux monstresses sont liées dans un même lieu et expliquent l'expression "Aller de Charybde en Scylla" (= aller de mal en pis). Charybde est présentée comme une jeune fille toujours affamée et peu respectueuse des règles : elle vole un voleur dans le but de manger du boeuf. Malheureusement, elle a volé la mauvaise personne et Zeux la punira : le fumet de sacrifice n'était visiblement par suffisant pour atténuer sa faute. Quant à Scylla, elle a été aimée de manière non réciproque par la mauvaise personne, à la manière de Méduse. Ici, pas de viol, mais un empoisonnement maléfique qui l'a transformée en monstre suite à de la jalousie. Si l'une a totalement mérité son sort (malgré une punition exagérée en lien avec son défaut), l'autre n'a rien demandé et s'est retrouvée face plus forte qu'elle. L'autrice illustre encore ici l'injustice des êtres face aux pouvoirs des dieux, mais surtout leur désespoir et leur solitude : les deux jeunes filles sont condamnées à tuer des marins en les engloutissant lorsqu'ils passent à proximité ou en les dévorant. Une action allant contre leur nature humaine mais qui leur est nécessaire pour survivre. La fin apporte un rebondissement sur leur destin tragique. Une manière d'expliquer notre quotidien par les mythes... Dans cette histoire, nous croiserons Ulysse, perfide et misogyne, qui se vantera d'être venu à bout du Cyclope Polyphème, mais aussi Jason et Médée dans leur fuite après le vol de la Toison d'Or. Une jolie manière de remettre les mythes dans leur contexte et du point de vue des monstres...
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