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Critique de ange77
Résumé:
Paul Becker a ouvert une unité de soins d'urgence en Floride et consacre peu de temps à sa femme et son fils. Une nuit, un policier lui amène un patient blessé, menotté, nu et aux membres anormalement longs et souples. Une fois cet étrange patient soigné, le téléphone qu'il a oublié sonne : Paul répond... c'est la pire erreur de sa vie, qui tourne alors au cauchemar.
Ma première lecture de Monster remonte déjà à quelques années... Voulant retrouver le style de l'auteur, au lieu de m'attaquer à un autre de ses romans, j'ai préféré relire celui-ci. Une des raisons m'ayant poussé vers ce choix est qu'après la visite de blogs ou de critiques mitigées sur le sujet, je me suis retrouvée perplexe. Qu'en avais-je pensé à l'époque? Qu'avais-je ressenti?
Il me semble que j'avais aimé, même beaucoup... Seulement voilà, j'étais incapable de me souvenir de l'intrigue, ni même d'un quelconque passage qui aurait été marquant. (J'ai d'ailleurs lu que ce genre d'amnésie "post-Monster" était arrivée à d'autres lecteurs, après pourtant bien moins de temps que moi). Certes, à ma décharge, de l'eau avait coulé sous les ponts, mais il fallait que j'en ai le coeur net.
La mémoire m'ai revenue lentement au fil de ma lecture mais j'ai, malgré cela, complètement (re)découvert l'histoire.
Histoire qui m'a chamboulée, car le sujet abordé est des plus délicat.
" - Elle s'appelle Madison, a dit Kosh. Elle a huit ans.
Personnaliser l'enfant le rendait accessible. La convoitise s'est aussitôt allumée dans les yeux de son interlocuteur."
Histoire qui m'a fait sourire à certains moments,
" - Ah, heu, je, hum...
Avec une telle éloquence, c'est sûr, je vais l'impressionner."
et donné envie de chialer à d'autres.
"Vous pensez agir de façon logique, rester maître de vos émotions. Votre cerveau aligne sagement les plus et les moins dans des colonnes.
Et à la fin, votre coeur se fait avoir comme un débutant."
Histoire qui m'a époustouflée à chaque rebondissements. "C'est démentiel !" et c'est le cas de le dire!
Histoire qui m'a bouleversée parce que, comment ne pas l'être dès lors que vous êtes profondément attachée au héros et que ce dernier n'a de cesse de subir les aléas d'un destin joueur et tout autant funeste, comme-ci l'acharnement des événements sur cet homme n'avait d'autres buts que de le briser totalement ?
"C'est drôle, avec le recul, vous pouvez situer le moment précis où le destin vous a glissé entre les doigts."
"J'ai l'impression de devenir fou. L'angoisse monte, et j'ai soudain une sensation de boule dans la gorge. le coeur qui cogne comme un oiseau prisonnier dans sa cage."
Histoire enfin, qui m'a lancé dans la quête d'une sombre vérité, qu'on est bien loin d'imaginer.
"J'ai l'impression que la vérité est là, tout près, tel un spectre posant sa tête sur mon épaule et passant ses doigts glacés sur ma nuque."
Au final, je pense que Monster, on aime, ou on aime pas.
Cette façon qu'à Bauwen d'interpeller le lecteur ne plaira pas à tout le monde, à l'instar de l'emploi de la première personne, même si c'est juste les passages avec Paul Becker. D'ailleurs cette alternance entre différents modes peut en déstabiliser certains. La façon peu orthodoxe qu'a de réagir le héros peut aussi parfois choquer, peut-être.
Mais en ce qui me concerne, ce roman est une réussite sur toute la ligne. Je pourrais évidemment chercher la petite bête en insistant encore sur des détails, du reste déjà relevés dans des critiques "non favorables".
Néanmoins, l'essentiel n'est-il pas de se laisser emporter dans une histoire, glissant dans les limbes de l'imagination, aussi rocambolesque et improbable soit-elle? Car si c'est bien cela, le défi est assurément réussi ! Pour moi en tout cas, le reste étant histoire de goûts et de couleurs, je crois.
Je poste cette critique alors que j'ai refermé le livre il y a plus d'une semaine maintenant... On dirait bien qu'il restera ancré dans ma mémoire cette fois.
Paul Becker a ouvert une unité de soins d'urgence en Floride et consacre peu de temps à sa femme et son fils. Une nuit, un policier lui amène un patient blessé, menotté, nu et aux membres anormalement longs et souples. Une fois cet étrange patient soigné, le téléphone qu'il a oublié sonne : Paul répond... c'est la pire erreur de sa vie, qui tourne alors au cauchemar.
Ma première lecture de Monster remonte déjà à quelques années... Voulant retrouver le style de l'auteur, au lieu de m'attaquer à un autre de ses romans, j'ai préféré relire celui-ci. Une des raisons m'ayant poussé vers ce choix est qu'après la visite de blogs ou de critiques mitigées sur le sujet, je me suis retrouvée perplexe. Qu'en avais-je pensé à l'époque? Qu'avais-je ressenti?
Il me semble que j'avais aimé, même beaucoup... Seulement voilà, j'étais incapable de me souvenir de l'intrigue, ni même d'un quelconque passage qui aurait été marquant. (J'ai d'ailleurs lu que ce genre d'amnésie "post-Monster" était arrivée à d'autres lecteurs, après pourtant bien moins de temps que moi). Certes, à ma décharge, de l'eau avait coulé sous les ponts, mais il fallait que j'en ai le coeur net.
La mémoire m'ai revenue lentement au fil de ma lecture mais j'ai, malgré cela, complètement (re)découvert l'histoire.
Histoire qui m'a chamboulée, car le sujet abordé est des plus délicat.
" - Elle s'appelle Madison, a dit Kosh. Elle a huit ans.
Personnaliser l'enfant le rendait accessible. La convoitise s'est aussitôt allumée dans les yeux de son interlocuteur."
Histoire qui m'a fait sourire à certains moments,
" - Ah, heu, je, hum...
Avec une telle éloquence, c'est sûr, je vais l'impressionner."
et donné envie de chialer à d'autres.
"Vous pensez agir de façon logique, rester maître de vos émotions. Votre cerveau aligne sagement les plus et les moins dans des colonnes.
Et à la fin, votre coeur se fait avoir comme un débutant."
Histoire qui m'a époustouflée à chaque rebondissements. "C'est démentiel !" et c'est le cas de le dire!
Histoire qui m'a bouleversée parce que, comment ne pas l'être dès lors que vous êtes profondément attachée au héros et que ce dernier n'a de cesse de subir les aléas d'un destin joueur et tout autant funeste, comme-ci l'acharnement des événements sur cet homme n'avait d'autres buts que de le briser totalement ?
"C'est drôle, avec le recul, vous pouvez situer le moment précis où le destin vous a glissé entre les doigts."
"J'ai l'impression de devenir fou. L'angoisse monte, et j'ai soudain une sensation de boule dans la gorge. le coeur qui cogne comme un oiseau prisonnier dans sa cage."
Histoire enfin, qui m'a lancé dans la quête d'une sombre vérité, qu'on est bien loin d'imaginer.
"J'ai l'impression que la vérité est là, tout près, tel un spectre posant sa tête sur mon épaule et passant ses doigts glacés sur ma nuque."
Au final, je pense que Monster, on aime, ou on aime pas.
Cette façon qu'à Bauwen d'interpeller le lecteur ne plaira pas à tout le monde, à l'instar de l'emploi de la première personne, même si c'est juste les passages avec Paul Becker. D'ailleurs cette alternance entre différents modes peut en déstabiliser certains. La façon peu orthodoxe qu'a de réagir le héros peut aussi parfois choquer, peut-être.
Mais en ce qui me concerne, ce roman est une réussite sur toute la ligne. Je pourrais évidemment chercher la petite bête en insistant encore sur des détails, du reste déjà relevés dans des critiques "non favorables".
Néanmoins, l'essentiel n'est-il pas de se laisser emporter dans une histoire, glissant dans les limbes de l'imagination, aussi rocambolesque et improbable soit-elle? Car si c'est bien cela, le défi est assurément réussi ! Pour moi en tout cas, le reste étant histoire de goûts et de couleurs, je crois.
Je poste cette critique alors que j'ai refermé le livre il y a plus d'une semaine maintenant... On dirait bien qu'il restera ancré dans ma mémoire cette fois.
