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Critique de Glesker


À la mort de son père, George Poole, un infor­ma­ti­cien anglais qua­dra­gé­naire, décou­vre l'exis­tence d'une soeur jumelle que ses parents lui avaient tou­jours dis­si­mu­lée. Alors qu'il n'était qu'un jeune enfant, Rosa avait été pla­cée dans le mys­té­rieux Ordre de Sainte Marie Reine des Vier­ges, à Rome, fondé au Vème siè­cle par Regina qui selon la légende, serait l'ancê­tre de la famille Poole. George décide de se ren­dre dans la cité éter­nelle pour retrou­ver sa soeur.
Paral­lè­le­ment, alors que l'Empire romain s'effon­dre de toute part, une bre­tonne du nom de Regina, décide de quit­ter son île natale pour retrou­ver sa mère éta­blie à Rome.
Les his­toi­res de George et de Regina s'entre­la­cent : George décou­vre peu à peu l'orga­ni­sa­tion ter­ri­fiante à laquelle appar­tient sa jumelle Rosa et les mys­tè­res qu'elle pré­serve depuis des siè­cles. Regina quant à elle, fuit les îles bri­tan­ni­ques pour Rome où elle jette les bases de son Ordre au cen­tre d'une capi­tale impé­riale en décom­po­si­tion.

Le récit de George n'a pré­senté d'inté­rêt à mes yeux que celui de pré­sen­ter le con­cept qui sous-tend l'orga­ni­sa­tion de l'Ordre. le reste n'étant là que pour situer le per­son­nage. Bref, des cha­pi­tres sou­vent longs qui per­met­tent sur­tout de “meu­bler” entre deux cha­pi­tres dédiés au passé.

En revan­che, le récit de Regina (et de sa des­cen­dance) pré­sente à mes yeux un inté­rêt his­to­ri­que indé­nia­ble en plus de tra­cer le che­min vers la nais­sance de l'Ordre. L'auteur a vrai­sem­bla­ble­ment dû effec­tuer des recher­ches impor­tan­tes sur cette période clef qui pré­cède la chute de Rome et ne lésine pas à en faire une retrans­crip­tion riche, voire trop riche. Ainsi, les trois cent pre­miè­res pages per­met­tent de com­pren­dre com­ment et pour­quoi l'orga­ni­sa­tion impé­riale quitte sou­dain l'île de Bre­ta­gne et plonge sa société jusqu'alors paci­fiée dans le chaos ; com­ment en l'espace de quel­ques années, une civi­li­sa­tion peut s'effon­drer et con­duire les popu­la­tions vers une régres­sion tech­ni­que et poli­ti­que impen­sa­bles. L'on assiste ainsi à la fin des gran­des cités et au regrou­pe­ment de ces popu­la­tions cel­tes en tri­bus qui, sou­mi­sent à l'expan­sion des enva­his­seurs saxons colo­ni­sant le sud-est du ter­ri­toire, fuient vers le nord où tra­ver­sent les mers vers l'Armo­ri­que : un véri­ta­ble cours sur la dyna­mi­que du peu­ple­ment des îles Bri­tan­ni­ques et de la Bretagne continentale.
Mais Ste­phen Bax­ter ne se con­tente pas d'un "cours" d'His­toire, il pro­fite de l'occa­sion pour avan­cer une hypo­thèse sur l'ori­gine du mythe Arthu­rien, au cen­tre de laquelle inter­vient carrément Regina !

*** (Si vous n'avez pas lu le livre, sautez de paragraphe ;-) ***
Cette der­nière fait ainsi la con­nais­sance du géné­ral Arto­rius (Arthur) décidé à réu­nir une tribu autour d'un empla­ce­ment fort appelé Caml (Came­lot). Pour cela, ce roi­te­let s'entoure de gens talen­tueux : Regina qui accepte de deve­nir sa Mor­ri­gan (Mor­gane), et Myrd­din (Mer­lin) un mage for­ge­ron qui a autre­fois forgé une arme excep­tion­nelle : Cha­lybs (Exca­li­bur). J'ai réussi à rele­ver ces quelques élé­ments emblé­ma­ti­ques des légen­des arthu­rien­nes et ai cer­tai­ne­ment dû pas­ser à côté de beau­coup d'autres.
*** fin ***

Au global, si j'ai assez appré­cié ce livre, c'est presqu'uni­que­ment pour son inté­rêt his­to­rique ; car pour le reste… ça ne m'a pas vraiment passionné et surtout, le récit est lourd ! Dans les pre­miers deux tiers du roman, l'intri­gue est tota­le­ment asphyxiée par la sura­bon­dance des des­crip­tions de la vie de l'épo­que en Bre­ta­gne et à Rome ; tout y passe : socio­lo­gie, archi­tec­ture, poli­ti­que, etc.
Bref, de quoi faire décrocher rapidement les lecteurs papillons.
En tout état de cause, même si pour moi le bilan est mitigé, l'intérêt historique qu'a présenté à mes yeux le livre n'est pas suffisant pour me donner le courage de me plonger dans la suite.
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