Bayard repère dans le livre de
Conan Doyle des indices que son propre héros n'aurait pas vu (l'auteur nous apprend que le livre fut écrit en 1902, sous la pression et que SACD voulait n'utiliser que le personnage de Watson). Ensuite, tout naturellement, il nous oriente vers un autre coupable.
Pierre Bayard chicane sur les détails, ruse, se faufile dans les interstices du texte - la littérature est « un univers troué » -, met à nu la mécanique romanesque de
Conan Doyle, lutte au flair avec
Sherlock Holmes, met peu à peu en doute la fiabilité du narrateur et sur la culpabilité du chien (pourquoi a-t-il poursuivit Baskerville sur le côté et non derrière? Pourquoi n'a-t-il pas touché au cadavre?).
Sa démonstration ne requiert pas la lecture préalable du roman, mais aussi haletante et implacable.
Au final, à vous de voir si vous suivez l'auteur dans son délire, dans son interprétation du plus célèbre roman de
Conan Doyle, celui qu'il a écrit pour l'argent, celui dans lequel il ne voulait pas faire apparaître son détective, qu'il haïssait de tout son coeur...
Moi, je n'adhère pas à la théorie de l'auteur, mais elle avait le mérite d'être soulignée et publiée.
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