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Critique de Deslivresalire


Leni Müller habite Steglitz, un quartier de Berlin. Elle est mariée à Ivan et se laisse totalement porter par cette vie, plutôt aisée, sans surprise, rythmée par quelques taches ménagères et des sorties dans le quartier.

Elle y observe les gens, sans interagir, de loin, dans un brouillard.

Car Leni vit dans son monde, sans ambition ni grand bonheur, protégée par ce mari dont elle ignore le métier, dans lequel tout élément nouveau pourrait fracturer ce fragile équilibre.

Lorsque l'inspecteur Ziegler sonne à sa porte pour l'interroger sur des coups de feu tirés dans le quartier, la reliant ainsi à un épisode tragique de son enfance, la vie de Leni va en être totalement bouleversée.

A mon avis :
Bien difficile de relater l'histoire de ce livre, qui pose tant de questions.

Des questions sur cette femme d'abord : est-elle folle, rêveuse, simplement apathique ?

Des questions ensuite sur le récit lui-même : on ne sait s'il s'agit de la réalité ou du résultat de la folie de Leni.

Des questions enfin sur les personnages qui entourent cette femme : sont-ils vivants ? Morts ? Réels ? Imaginaires ?

Et toutes ces questions persistent au fil du récit. Alors on tente des interprétations, mais sans certitude et sans que l'on ait de réponse claire. En effet, le lecteur est maintenu dans un brouillard permanent, reflet sans doute de l'esprit de Leni, en retrait du monde et dans lequel, comme elle, il doit se laisser porter par les évènements, même s'il ne les comprend pas.

Si bien que l'on est parfois totalement perdu. Peut-être un peu trop à mon goût.

C'est un livre bien écrit, mais dans lequel on est constamment dans le doute, le questionnement. Cela m'a rappelé le film de Florian Zeller (The father), filmé comme si nous étions nous-même dans le cerveau du personnage principal (Anthony Hopkins) qui est atteint de démence. On ne sait donc jamais déterminer le vrai du faux, le réel de l'imaginaire. Si c'était plutôt très bien fait dans le film, c'est beaucoup plus difficile à entrevoir dans un livre.
Alors bien sûr on peut deviner certaines choses, mais globalement, on perd beaucoup d'énergie à s'y retrouver et finalement cela diminue l'intérêt de l'oeuvre.
Et si parfois, la fin vient éclaircir certaines zones d'ombres, ici, dans Steglitz, c'est tout le contraire. Elle vient ajouter des questionnements supplémentaires et franchement, je n'y ai rien compris...

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