Dylan Thomas avait tempêté : « Il n'empêche qu'un monde de furies/ Brûle dans bien des miroirs. »
Un très bon roman policier qui permet de retrouver le policier Franck Janek, entrevu dans Pèlerin. J'aime beaucoup l'écriture et l'ambiance dans laquelle nous plonge William Bayer. Il a réussi à mener en parallèle deux histoires autour de Janek sans perdre le lecteur. D'un côté, il y a Gelsey, artiste peintre torturée qui chasse le pigeon les soirs de pluie, l'appâte dans un bar avec son regard sulfureux et sa robe moulante pour mieux le plumer avant le plumard. Elle le drogue, il s'endort et elle lui dérobe quelques souvenirs avant de repartir dans son labyrinthe. Et de l'autre il y a l'affaire Mendoza. Une vieille histoire qui pue dans le service de Janek depuis neuf ans, une histoire où il semble que certains flics se soient laissés aller à fabriquer des preuves pour conforter leur intime conviction. Janek, c'est un intègre. Un super bon flic et loyal. Difficile pour lui d'admettre qu'il y a de l'eau dans le gaz. Mais il ne lâchera pas. Toutefois, il doit boucler avant tout cette histoire avec Gelsey, son dernier pigeon ayant été retrouvé une balle dans la tête. Bayer va alors nous embarqué dans le ''pourquoi'' avant de sortir le ''qui'' final. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ce roman. le final ? Un peu moins. Mais ça ne gâche en rien le plaisir ressenti pendant toute la lecture. Si vous vous laissez tenter, penser à prendre un miroir, utile à la page 28.
Commenter  J’apprécie         365