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Critique de Ambages


« Eh bien ,voilà, conclut-il avec un grand sourire. Personne n'est convenable. Du moins dans notre famille. Et à part ça, quoi de neuf ? »
Deux soeurs si différentes. L'aînée Suzie charme tout le monde, hommes et femmes tombent devant cette grâce, tellement sûre de son charme, elle domine pour mieux rabaisser ses conquêtes d'un soir avec mépris. La cadette regarde par la fenêtre de sa chambre, comme un voyeur, cachée dans une pièce éteinte, assise sur un rockingchair, les partie de jeux sensuels et ténébreux de sa soeur autour de la piscine de la grande maison familiale.
« ...elle ne savait pas davantage refréner sa fascination pour les rituels nocturnes de Suzie, tout en étant lucide sur la perversité de cette fascination. »
La journée, Penny lit et se perd dans la littérature romantique, toujours intriguée par cette aînée qui batifole, troublée, fascinée par l'aura qu'elle dégage dans ces jeux érotiques. Jusqu'au drame. Suzie est tuée, lacérée par d'innombrables coups de sécateurs dans le bungalow au pied de la demeure. Qui a tué Suzie ? Peut-être son dernier amant en date (et premier amant de la cadette) présent sur les lieux du crime ? le procès se déroule et finalement, personne n'est condamné. Pourtant elle a bien été assassinée ? Penny, après trois ans cachée sous un autre nom, ressort les vieux souvenirs et commence à rechercher le meurtrier en lisant le journal de Suzie. Deux sœurs si différentes ?
« Elle enleva ses vêtements de jogging, prit une longue douche chaude, et regarda l'eau savonneuse s'engouffrer en tourbillonnant dans la bonde. En songeant à la scène du meurtre dans le douche du Psychose de Hitchcock, elle se demanda pourquoi il lui venait si souvent à l'esprit qu'une catastrophe la guettait, que sa destinée serait faite de souffrance et de chagrin. »
Un roman sulfureux qui égratigne les contes de fées des petites filles. La plume de William Bayer mène facilement le lecteur sur des fausses pistes et accroit l'angoisse au fil des pages. Il a écrit une oeuvre très ambigüe qui marque indéniablement l'esprit. Une séance de psychanalyse docteur ? Euh... non, je n'aime pas trop les chats finalement.
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