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Critique de Lprieur
Le roman a tout pour me plaire : il se passe au début du XXe siècle, concerne une jeune femme prête à tout pour s'émanciper, et à prendre son envol - au sens propre : elle est férue d'aviation.
Pourtant, pourtant... Après lecture, mon emballement est retombé. Tout d'abord à cause du style que j'ai trouvé maladroit et (car ?) très oral. Alors certes, le but est de se mettre dans la peau d'Anatole, âgé de 10 ans (quand bien même celui-ci dit avoir 10 ans de moins que sa soeur qui en a 22, cela fait 12 chez moi...) mais l'effet est manqué : on sent que c'est un adulte qui parle à travers lui, et qu'il y a un message à faire passer. En effet, le roman est à la limite du prosélytisme, et ce, dès les premières pages : il est clair qu'il se veut féministe, mais on engage le sujet avec la subtilité d'un camion qui vous aveugle de ses phares. L'auteur avait-elle peur que ses lecteurs ne comprennent pas (ce qui est, de fait, les prendre pour des imbéciles) ?
En ce qui concerne les personnages d'Elise et Charles, j'ai beaucoup aimé leur rencontre sur les toits ainsi que leur relation, qui heureusement ne prend pas le dessus dans l'intrigue. Dommage en revanche qu'on n'évite pas le cliché romantique, presque cinématographique, lorsqu'ils s'embrassent pour la première fois et courent à perdre haleine main dans la main : "j'ai remis ma main dans la sienne et j'ai couru sans m'arrêter. Dans l'escalier qui menait à ma chambre de bonne, on courait encore." Hm.
L'auteur alterne chapitres racontés par Anatole et pages de carnet d'Elise : j'ai davantage apprécié les secondes, que j'ai trouvé moins maladroites.
En conclusion, un thème intéressant mais narré d'une manière qui lui rend peu justice. L'histoire se lit facilement mais je ne recommanderai pas ce livre comme un grand roman jeunesse.
Pourtant, pourtant... Après lecture, mon emballement est retombé. Tout d'abord à cause du style que j'ai trouvé maladroit et (car ?) très oral. Alors certes, le but est de se mettre dans la peau d'Anatole, âgé de 10 ans (quand bien même celui-ci dit avoir 10 ans de moins que sa soeur qui en a 22, cela fait 12 chez moi...) mais l'effet est manqué : on sent que c'est un adulte qui parle à travers lui, et qu'il y a un message à faire passer. En effet, le roman est à la limite du prosélytisme, et ce, dès les premières pages : il est clair qu'il se veut féministe, mais on engage le sujet avec la subtilité d'un camion qui vous aveugle de ses phares. L'auteur avait-elle peur que ses lecteurs ne comprennent pas (ce qui est, de fait, les prendre pour des imbéciles) ?
En ce qui concerne les personnages d'Elise et Charles, j'ai beaucoup aimé leur rencontre sur les toits ainsi que leur relation, qui heureusement ne prend pas le dessus dans l'intrigue. Dommage en revanche qu'on n'évite pas le cliché romantique, presque cinématographique, lorsqu'ils s'embrassent pour la première fois et courent à perdre haleine main dans la main : "j'ai remis ma main dans la sienne et j'ai couru sans m'arrêter. Dans l'escalier qui menait à ma chambre de bonne, on courait encore." Hm.
L'auteur alterne chapitres racontés par Anatole et pages de carnet d'Elise : j'ai davantage apprécié les secondes, que j'ai trouvé moins maladroites.
En conclusion, un thème intéressant mais narré d'une manière qui lui rend peu justice. L'histoire se lit facilement mais je ne recommanderai pas ce livre comme un grand roman jeunesse.
