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Critique de MMChretien
Ce tout petit roman d'une lecture rapide et aisée évoque à la première personne le quotidien familial quelques mois durant de Mia, une pré-adolescente qui voit son corps changer, sa poitrine poindre un beau matin. Il plonge le lecteur au coeur de la psychologie de la jeune fille, dont la joie initiale de devenir enfin une femme, se transforme vite en malaise lorsqu'elle découvre l'intérêt que semble porter son beau-père à son corps en changement. Peu à peu les doutes se font certitudes et la crainte s'installe dans l'esprit de l'adolescente à chaque fois que vient le moment de la douche.
Ce ne sont pas tant les signes de la puberté qui sont abordés ici par la narratrice, que les interrogations qu'elle soulève, la conscience de son propre corps, le besoin croissant d'intimité, en particulier dans le cadre familial. Elle décrit aussi le malaise et l'angoisse qui s'emparent d'elle, le sentiment de menace et d'étau qui se ressert, de honte, de vulnérabilité et enfin l'impuissance face au fait de ne pas être entendue, de ne pouvoir confier à personne une situation qui lui semble anormale.
Si l'écriture est assez bébé - ce sont les mots d'une fillette de onze ans et l'on n'y cherchera pas de la grande littérature - le roman se présente comme un appel, un cri, un besoin d'expression, et pointe l'impérative nécessité de dénoncer les situations de harcèlement ou d'atteinte à l'intimité, quelque soit le cercle dans lequel elles ont lieu ou les pressions exercées. Elle invite les jeunes victimes ou témoins à en parler, à se confier et à ne pas s'enfermer dans leur mal-être, et l'entourage à être à l'écoute, attentif aux signaux d'alarme des enfants en souffrance. Si l'attitude de la mère est ici en dessous de tout, trop absorbée par son emploi pour voir ou entendre quoi que ce soit, la réactivité et la maturité de Mia pourront servir d'exemple.
Ce ne sont pas tant les signes de la puberté qui sont abordés ici par la narratrice, que les interrogations qu'elle soulève, la conscience de son propre corps, le besoin croissant d'intimité, en particulier dans le cadre familial. Elle décrit aussi le malaise et l'angoisse qui s'emparent d'elle, le sentiment de menace et d'étau qui se ressert, de honte, de vulnérabilité et enfin l'impuissance face au fait de ne pas être entendue, de ne pouvoir confier à personne une situation qui lui semble anormale.
Si l'écriture est assez bébé - ce sont les mots d'une fillette de onze ans et l'on n'y cherchera pas de la grande littérature - le roman se présente comme un appel, un cri, un besoin d'expression, et pointe l'impérative nécessité de dénoncer les situations de harcèlement ou d'atteinte à l'intimité, quelque soit le cercle dans lequel elles ont lieu ou les pressions exercées. Elle invite les jeunes victimes ou témoins à en parler, à se confier et à ne pas s'enfermer dans leur mal-être, et l'entourage à être à l'écoute, attentif aux signaux d'alarme des enfants en souffrance. Si l'attitude de la mère est ici en dessous de tout, trop absorbée par son emploi pour voir ou entendre quoi que ce soit, la réactivité et la maturité de Mia pourront servir d'exemple.
