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Critique de LivresdAvril


Le viol est un sujet que Sandrine Beau a déjà abordé dans "Le jour où je suis mort, et les suivants".
Ici, il est question de violences morales, physiques et d'inceste. Mieux vaut être prévenu car ce texte, bien que court (57 pages), est - forcément - percutant.

Sans verser dans l'explicatif ni le tire-larme, l'auteure nous glisse dans les pensées de Théa. Elle s'est enfuie de chez elle, est en train de reconstruire sa vie, mais son enfance traumatisante ressurgit à l'improviste et crée des "absences" dont elle peine à se débarrasser. Jusqu'au jour où elle passe devant un centre de loisir et prend une décision qui va changer sa vie.

Ces sujets lourds sont particulièrement intéressants à traiter en littérature jeunesse. Parce qu'on a beau lire des chiffres, voir des documentaires, la fiction reste le meilleur moyen de comprendre. Se sentir isolée, avoir l'impression qu'on ne sera pas écoutée, croire que ça va s'arranger. Il est difficile de comprendre pourquoi les personnes maltraitées restent dans leur foyer, jusqu'à ce que l'on enfile leurs baskets le temps d'un roman. Et les chiffres prennent tout leur sens en s'incarnant, ne serait-ce que dans un personnage de fiction.
Un roman nécessaire, merci aux éditions Alice de m'avoir permis de le découvrir !
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