AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ALDAMO21


Jeanne d'Arc, qui fut oubliée pendant plusieurs centaines d'années, fut réhabilitée en 1817 dans le livre de Philippe-Alexandre le Brun de Charmette, pour être ensuite exploitée et récupérée à outrance pour des enjeux strictement politiques et aussi pour en faire un modèle féminin actuel.


Elle est peut-être le personnage le plus emblématique de notre histoire française.
Plusieurs milliers de livres furent ainsi publiés et jamais elle n'aura autant divisé les historiens.
Le problème vient de l'interprétation des sources et des événements même, parfois très controversés, et qui font encore aujourd'hui grand débat chez ces historiens et les chercheurs.


Ce n'est pas facile, pour un amateur comme moi, de se retrouver parmi l'historiographie de Jeanne d'Arc, les écrivains et historiens en suivant leur tendance politique et religieuse, s'étant attachés à retracer l'histoire de cette bergère chacun à leur manière et sensibilité.


Il y a déjà ces historiens « traditionalistes », dont leurs écrits très conventionnels, sont certifiés par l'Eduction Nationale, et qui soulignent la sainteté de Jeanne d'Arc, cette simple bergère et la mission divine qui l'a poussée jusqu'au sacrifice.
Colette Beaune dont je viens de terminer son livre « Jeanne d'Arc – Vérités et légendes », fait partie de ce groupe, qui vocifère et traite tous les autres historiens qui ont un autre avis, de « mythographes et de « survivalistes ». Et qui ne m'a pas apporté de réponses concrètes et satisfaisantes à mes questions sur cette petite bergère.


Puis il y a tous ces chercheurs « indépendants », moins nombreux, qui font une relecture de l'histoire officielle, qui font des découvertes très instructives, qui font des investigations très méticuleusement documentées et argumentées, mais qui dérangent bien sûr l'establishment.


En soulevant et énumérant toutes les incohérences trouvées sur le plan sociologique et historique, ils retiennent l'attention d'un public plus restreint dont je fais partie.
En exemple, comment une frêle bergère, est devenue subitement une redoutable amazone, comment elle a pu enfourcher si facilement un cheval, elle a pu enfiler une armure et devenir une très bonne cavalière.
Alors que la majorité des historiens médiévistes s'accordent à dire qu'il faut un minimum de sept années pour acquérir de telles capacités de cavalier et de guerrier.


Le mystère reste donc entier, volontairement ou pas entretenu.
Certains devront se contenter de la version officielle où une jeune fille, née à Domremy et brûlée vive à Rouen, bouta en 1429 les anglais de France.




Commenter  J’apprécie          00







{* *}