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Critique de La_Licorne_a_lunettes


Mortel, ce nouvel album est définitivement mortel ! Entendez ici « mortellement trop bien, de la mort qui tue »… Que je vous explique un brin la belle émotion ressentie à la lecture du nouvel album de Clementine Beauvais illustré par Gerald Guerlais

En un mot (ou presque) : le coup de foudre, ça n'arrive pas qu'aux autres ! Même si on se croit vieux, qu'on pense avoir tout vu, tout vécu, et bien non, l'amour, tel un esprit frappeur, peut vous percuter comme ça, sans prévenir. Et même si vous êtes un fantôme mort depuis 118 ans et que vous hantiez les étages d'un immeuble parisien. Bim, l'amour, en plein coeur ! La rencontre entre notre hussard sur le toit et cette jeune fantômette à lunettes est le début d'une belle histoire. Mais une histoire presque sans paroles, tant l'émotion de notre héros le laisse sans voix. La jeunette lance la conversation mais à chaque proposition notre grand timide (et non moins défunt flottant) reste muet. La belle s'envole comme la répartie du hussard qui arrive trop tard…

Esprit d'escalier, si tu es là, DIS LE ! Et si oui, fais moi mourir de rire, éternellement ! Mais à chaque occasion d'éblouir son aimée, notre maladroit s'emmêle dans les mots, ses blagues pourries tombent à plat, il se sent nul à mourir.
Mais, l'amour donne des ailes et porte les mots des amoureux l'un vers l'autre, un jour, au bon moment, au détour d'un escalier... Un pur moment de poésie et de jeux sur les mots au coeur de cet album qui sublime les toits parisiens. Au fll de ces doubles pages riches en détails, le lecteur suit les mouvements des personnages qui virevoltent, se croisent, se cherchent, se découvrent. Les jeux de lumières participent aux émotions que ressentent les personnages, ciels lumineux et bouillonnements de la nuit parisienne, jeux sur les constructions et l'architecture (très belle page à la Escher et ses escaliers infinis). Un fourmillement de petits clins d'oeil à la littérature (aux livres de Clémentine Beauvais et ses sources d'inspirations) qui réjouit le lecteur quand il les découvre (regardez la colonne Morris, les chambres des enfants, les personnages au balcons).
Pas moins de 31 chats se baladent au fil des pages, à vous de les retrouver.
Un album à lire à haute voix, en famille, pour profiter de la musique des mots de l'autrice, en plongeant la tête dans les grandes pages illustrées avec délicatesse pour s'immerger au pays de ces esprits épris l'un de l'autre.
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