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3.97/5 (sur 6089 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 06/01/1989
Biographie :

Clémentine Beauvais est une écrivaine française.

Elle part vivre en Angleterre à 17 ans et y vit toujours. Elle a fait ses études à l'Université de Cambridge et est titulaire d'une licence, d'un master, d'un doctorat, ainsi que d'un post-doctorat. Depuis 2016, elle est enseignante-chercheuse en sociologie et philosophie de l’enfance à l'Université d'York. Elle est également traductrice littéraire et blogueuse.

Elle publie ses premiers livres à l'âge de 21 ans.
En 2010, sa nouvelle L’étrange cas des deux amours de Jean-Baptiste Robert est primée au Prix du Jeune Écrivain. C’est en 2010 également que ses deux premiers livres pour enfants sont sortis : Samiha et les fantômes, un album jeunesse illustré par Sylvie Serprix, et Les petites filles top-modèles, un roman ado illustré par Vivilablonde. La Louve (2014) est lauréat du Prix des Incorruptibles 2016, catégorie CE2/CM1. Ses romans Les petites reines (2015), lauréat de nombreux prix dont le Prix Sorcières 2016, catégorie Romans adolescents, et Songe à la douceur (2016) se sont vendus à plus de 40 000 exemplaires et sont tous les deux adaptés pour la scène. En 2017, elle publie un album, Va jouer avec le petit garçon! (Sarbacane) illustré par Maisie Shearring, puis un petit roman dans la collection Histoires Noires de la Mythologie, chez Nathan: Io, pour l’amour de Zeus (2018). Et Brexit Romance, chez Sarbacane pour les ados-adulte aussi, en 2018.

L'incroyable succès des Petites Reines s'est confirmé avec celui de Songe à la douceur, de Brexit Romance et d' Âge tendre.
Son roman Les Petites Reines est actuellement en cours d' adaptation cinématographique par Benjamin Guillard. Avec Les Esprits de l'escalier (2020), elle signe sa première collaboration avec l'illustrateur Gérald Guerlais.

Auteure jeunesse, ses livres pour enfants et adolescents sont traduits en plus de dix langues, et ont remporté certains des plus grands prix nationaux français, dont le Prix Sorcières, le Prix des Incorruptibles, le Prix NRP, le Prix Libr’à Nous et le prix du meilleur roman du magazine Lire; ainsi que de nombreux prix régionaux et dans d’autres pays.

Clémentine Beauvais écrit également en anglais.

son site : http://www.clementinebeauvais.com/fr/

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Quelques questions à propos de Les Esprits de l`escalier


12/02/2020

Clémentine Beauvais et Gérald Guerlais sont de grands habitués des récits (illustrés, ou non) pour la jeunesse. L`une est, entre autre, auteure de romans et albums jeunesse comme Les petites reines ou Songe à la douceur (Sarbacane). L`autre est illustrateur, parfois directeur de collection de projets engagés tels que Déclaration universelle des droits de l`enfant illustrée (Editions du Chêne). Avec Les Esprits de l`escalier, un album qui aborde tout en humour et en douceur l`amour fantomatique entre deux esprits que tout sépare, les deux artistes signent leur première collaboration.

Les Esprits de l`escalier marquent votre première collaboration. Comment ce projet a-t-il été initié ? Quel en a été l’élément le plus marquant ?

Gérald Guerlais : Clémentine et moi nous sommes rencontrés dans un escalier lors d’un salon du livre. Je venais juste de lire une de ses interviews. J’avais des questions supplémentaires parce que son profil de polygraphe stakhanoviste et d’insatiable lectrice piquait ma curiosité. La conversation s’est muée, au fil des semaines, en une collaboration. Surtout lorsque j’ai découvert qu’elle enseignait, entre autres, le “creative writing” à l’université de York, discipline qui me passionne. J’ai suivi ses cours en ligne. L’élément le plus marquant pour moi a été la première lecture du texte car j’ai tout de suite saisi l’ambition de la mise en scène.

Clémentine Beauvais : Gérald a tout dit. On cherchait un sujet d`album et on bloquait sur cette idée d`escalier. J`ai pensé à l`expression “l`esprit de l`escalier” et tout de suite j`ai imaginé un fantôme dans un escalier... que se passe-t-il ensuite ? J`ai déroulé le fil de l`expression à la fois littéralement et figurativement et on s`est retrouvés avec cette histoire. Gérald s`est tout de suite mis à créer cet univers. C`était une vraie collaboration, j`ai continué à peaufiner l`écriture au gré de ses trouvailles visuelles.



Votre livre fait la part belle à l’humour et apporte son lot de situations cocasses à travers de nombreux jeux de langage. Quelles valeurs cherchiez-vous à transmettre à vos jeunes lecteurs à travers cet album ?

GG : Je n’ai pas le sentiment qu’il y ait jamais eu de volonté de transmettre de valeurs particulières, ou sinon, peut-être, inconsciemment : le courage d’aimer.

CB : Pareil ici - pour moi ce n`est vraiment pas un texte qui “transmet des valeurs”. C`est un album qui joue sur les mots et sur les images pour faire passer un moment ludique, romantique, fantomatique... pas didactique !

 

De vos dessins illustrant les coins et recoins de la ville de Paris émanent une certaine douceur et poésie. Quelle en a été l’inspiration ?

GG : Des balades dans le Paris haussmannien, les quartiers de l’Odéon, des alentours du Jardin du Luxembourg et du Marais. A plusieurs heures différentes de la journée, le matin dès l’aube ou bien au crépuscule. Et puis le Paris rêvé de Jean-Jacques Sempé ou les comédies musicales comme Un Américain à Paris.

Entre la série des Les petits monstres et la Déclaration universelle des droits de l`enfant que vous avez illustrées, vous semblez avoir développé une identité graphique singulière. Comment avez-vous appréhendé la réalisation des dessins pour Les Esprits de l`escalier ?

GG : Il est toujours recommandé d’avoir un seul style très identifiable et constant. Personnellement, chaque collaboration m’inspire pour explorer des écritures différentes, adaptées au thème et qui entrent en résonance avec le ton de l’autrice. Pour Les Esprits de l`escalier, une ligne légère et élégante s’est imposée, afin qu’elle dialogue avec la délicatesse et l`espièglerie de l’histoire de Clémentine. Clémentine encourageait cette tendance qu`elle avait notée dans mon travail pour le magazine L`Oeil où j`illustre mensuellement. Emmanuelle Beulque, Fred Lavabre et Xavier Vaidis, chez Sarbacane, m`ont aussi accompagné vers cette esthétique avec bienveillance.



Les histoires de fantômes et de mort peuvent être délicates à aborder pour un jeune lectorat. Dans Les Esprits de l`escalier, vous développez des thèmes relevant du champ des contraires (passé/présent, vie/mort) : pourquoi avoir choisi de traiter ces sujets en particulier ?

CB : Le thème de la mort reste extrêmement léger dans l`album - ce sont des fantômes comme on en voit dans Casper, Harry Potter ou dans Le Fantôme de Canterville... il est question d`une mort qui est littéralement une deuxième vie. J`aime beaucoup l`idée d`un embouteillage générationnel et transhistorique après la mort : le “vieux” fantôme qui rencontre la “jeune” fantômette, à travers 118 ans d`histoire... et vont devoir se comprendre et se parler “en même temps”. J`ai bien aimé parler de cette question de la synchronicité entre deux personnes - clef de l`amour, mais aussi de l`entente en général.

En quoi diffèrent les enjeux d’écriture entre un roman (comme Les petites reines, que vous destinez à un lectorat adolescent) et un album illustré (pour de jeunes lecteurs) ?

CB : C`est vraiment une dynamique d`écriture totalement différente. Pour moi, un album c`est quelque chose de très rare : les idées ne me viennent que très occasionnellement, et il faut qu`elles soient vraiment solides, interpellantes, pour que je me lance dans l`écriture. Je n`aime pas trop les albums un peu flottants narrativement, composés d`évocations, de visions. Pour moi, un album doit être un petit monde parfait, qui se tient solidement en termes d`histoire, de style, de concept. Mais quand j`ai une idée d`album, l`écriture me vient assez vite et de manière plutôt concentrée - même si ensuite, il y a du re-travail.

Un roman pour ados s`élabore de manière beaucoup plus stratégique et longue, avec des morceaux d`idées datant parfois de plusieurs années, des réflexions qui viennent alimenter l`évolution de l`histoire, des périodes d`écriture longues, énormément de re-travail. C`est comme une très longue randonnée.

L`album, je trouve, donne une impression de “perfection”, d`une parfaite petite bulle, qui n`est jamais atteinte, ou en tous cas pas de la même manière, dans le roman. C`est extrêmement satisfaisant de construire ce petit moment narratif.



Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait de dessiner ou d’écrire pour la jeunesse ?

GG : Déclencher des émotions. Susciter la curiosité. Bousculer les conventions. Tordre le cou aux a priori. Ouvrir sur des univers insoupçonnés. Nourrir l’imagination.

CB : Et rencontrer les lecteurs et lectrices ensuite. Pour moi, ce contact-là est un privilège énorme.

 

Pouvez-vous nous parler de vos prochains projets ?

GG : Je démarre tout juste une petite série avec Cécile Alix chez Poulpe Fictions, dans un registre totalement différent. Et encore plus différent : j’illustre un texte que j’ai écrit aux éditions Gautier Languereau qui sortira cet automne.

CB : J`ai un roman ado qui sort chez Sarbacane en août prochain, et je continue ma petite série de mythologie grecque chez Nathan. J`ai aussi deux traductions en cours.

Quelques questions à propos de vos lectures

 

Quel est l’ouvrage qui vous a donné envie d’écrire et/ou de dessiner ?

GG : La lecture assidue des J’aime lire puis des Je bouquine chez Bayard Presse auquel j`étais abonné dans ma prime jeunesse. Avec une mention spéciale pour Le Roi Emile de Gérard Pussey illustré par Michel Guiré-Vaka.

CB : Il n`y en a pas un en particulier ! Mais pour cet album-ci, c`est certain que des livres comme Le prince de motordu, Le Monstre Poilu ou la série des Ma maman / Mon papa m`ont appris à adorer les jeux de mots, qui prennent au sens littéral des expressions figurées et apportent de l`incongru au quotidien.

Quel est le livre que vous auriez rêvé d’écrire et/ou de dessiner ?

GG : L`arbre rouge de Shaun Tan qui conjugue le fond et la forme avec une poésie totale.

CB : Pour moi, pour rester encore dans l`album, La Tempête, de Florence Seyvos et Claude Ponti, qui comprend l`enfance comme peu de livres au monde.

 

Quelle est votre première grande découverte livresque ?

GG : Les Fables de La Fontaine. Comme tout le monde, j’en ai appris quelques-unes bêtement par cœur en primaire et puis quand je les ai relues, un peu plus tard au collège, j’y ai vu une véritable encyclopédie sur la nature humaine. Mille fois plus intéressant que n’importe quel livre religieux.

CB : Je pense que les histoires que me racontait mon père ont constitué mon imaginaire littéraire avant même la découverte du livre comme objet, et m`ont préparé à ce miracle : des mots qui créent des images dans la tête.

 

Quel est le livre/la bande dessinée que vous avez relu/e le plus souvent ?

GG : En livre : La ferme des animaux, de Orwell. En bande dessinée : Les Idées noires de André Franquin, je ne m`en lasse pas.

CB : Numériquement, ça doit être le premier Harry Potter. En BD, sans doute les Jérôme K. Jérôme Bloche !

 

Quel est le livre/la bande dessinée que vous avez honte de ne pas avoir lu/e ?

GG : Les rigoles de Brecht Evens, je n’ai pas encore pris le temps mais je sens que ça va être grandiose.

CB : Ah là là oui, Gérald ça va te plaire Les Rigoles ! Je n`ai pas honte des livres que je n`ai pas encore lus, j`ai hâte…

 

Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

GG : Papa ! écrit et illustré par le Norvégien Svein Nyhus, édité chez Calligram en 2005. Les compositions sont impeccables, le dessin est magnifiquement stylisé et l’histoire très tendre.

CB : Oui Svein Nyhus, quelle bonne idée ! Moi je dirais Ma maison de Laëtitia Bourget et Alice Gravier, aux éditions des Grandes Personnes, un album dépliable de 4 mètres de long, merveilleux et fascinant, qui suit un enfant qui rentre a la maison.

 

Quel est le classique de la bande dessinée ou de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

GG : Je vais faire hurler et perdre beaucoup d’amis mais je n’ai jamais accroché aux BD de Corto Maltese. Et en littérature Madame Bovary m’endort mais qui suis-je pour dire ça ?

CB : Tellement pareil que Gérald pour Corto Maltese ! Et tellement pas pour Madame Bovary ! Moi c`est L`éducation sentimentale qui m`a barbée à mourir.

 

Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

GG : J’aime bien : “Ce n’est pas un investissement, le regret” dans Songe à la douceur. Sinon, généralement des citations de Sénèque du genre : “Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles qu’on ose pas, mais c’est parce qu’on ose pas que les choses sont difficiles”, mais ça fait probablement super snob, et c’est davantage du registre de la philosophie.

CB : J`aime être citée en même temps que Sénèque... Moi c`est “Of course it`s happening in your head, Harry, but why on earth should it mean that it`s not real?” (J. K. Rowling, Harry Potter)

 

Et en ce moment que lisez-vous ?

GG : La série de La passe-miroir de Christelle Dabos.

CB : Le haletant roman Bordeterre, de mon amie Julia Thevenot, qui sort en mars chez Sarbacane.

Découvrez Les Esprits de l`escalier de Clémentine Beauvais et Gérald Guerlais aux éditions Sarbacane




Entretien réalisé par Solène Spiguelaire


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Vidéo de
Les Petites Reines, lecture dessinée À l'occasion de l'adaptation du titre en bande dessinée aux éditions Sarbacane, deux queens de la littérature de jeunesse se partagent le plateau du Live. Avec l'autrice Clémentine Beauvais et l'autrice-dessinatrice Magali le Huche. Animé par Margaux Leridon. En cuisine Les recettes créatives de la crème de la littérature jeunesse. Avec l'auteur Benoît Séverac. Ouvrages notamment publiés par Syros.
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Citations et extraits (835) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne comprends pas pourquoi vous vous entêtez à revendiquer ce nom de Boudins ! s'offusque Maman. C'est un mot horrible.
- On le rendra beau, tu vas voir. Ou au pire, on le rendra puissant.
(Rubrique trucs et astuces de la vie, par Tata Mireille :
prends les insultes qu'on te jette et fabrique-toi des chapeaux avec.)
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Il a le mal d'un siècle qui n'est pas le sien ;
Il se sent l'héritier amer d'un spleen ancien.
Tout est objet d'ennui pour cet inconsolable-
Ou de tristesse extrême, atroce, épouvantable.
Il a tout essayé, et tout lui a déplu.
Il a fumé, couché, dansé, mangé et bu,
Lu, couru, voyagé, peint, joué et écrit :
Rien ne réveille en lui de plaisir endormi.
Souvent, il imagine, au rebord du sommeil,
Dans un futur lointain l'implosion du soleil.
Puisqu'un jour tout sera cette profonde absence, Pourquoi remplir en vain notre vaine existence ?
Pourquoi se dépenser en futiles efforts
Dans un monde acculé au couloir de la mort ?
Qu'ils sont laids et idiots, ceux qui se divertissent,
Ceux qui se perdent en labeur ou en délices,
Ceux qui travaillent, ceux qui aiment, ceux qui chantent,
Pour oublier le vide intense qui les hante !
Eugène, à dix-sept ans, a tout compris sur tout :
Et comme tout est rien, il ne fait rien du tout.
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On n'aime pas voir les gens beaux aller mal. Les moches, eux, evidemment qu'ils vont mal, ils sont moches.
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Je patiente,
mais quand on patiente, on ne fait que frôler la réalité.
Ça fait plusieurs semaines que je la frôle sans la toucher,
attendant que la porte du jardin m'y projette.
C'est bête
mais c'est seulement quand tu es là que j'ai l'impression
d'être là où je dois être.
Le reste du temps, je suis comme quelqu'un à la fenêtre
qui se regarderait vivre dehors
et qui aurait l'impression que ça arrive
à quelqu'un d'autre.
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On ne peut pas faire l'amour debout quand on est amoureux,
ça va pas ou quoi, la verticalité ne va plus de soi,
quand on est amoureux,
quand quelqu'un est allé nous voler dans notre ventre
le centre de gravité qu'on y gardait.
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On ressemble exactement à ce qu’on est : trois Boudins habillés de robes de bal synthétiques et maquillées comme des voitures volées. Astrid et moi ressemblons, en plus dodues, à Javotte et Anastasie dans la version Disney de Cendrillon, Hakima a l’air d’un petit pruneau en robe de jambon fumé.
On reste silencieuses un moment, et puis…
… et puis on n’y tient plus : on éclate de rire, on se plie de rire – un rire qui monte du fond de nos ventres grassouillets, qui secoue nos bijoux, nos cheveux et nos robes, qui nous force à nous adosser aux lavabos, un rire qui donne envie de faire pipi, un rire immense, libérateur, extatique, nouveau, grandiose – aussi immense, libérateur, extatique, nouveau et grandiose que le bal qui nous ouvre ses portes et aussitôt nous avale.
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- Quinze ans ! éructe ma mère. Quinze ans... c'est vraiment l'âge le plus idiot du monde !
[...]
- Tu sais ce qu'on a appris en Histoire-Géo, Mamounette ? Après la Deuxième Guerre mondiale, on a tondu toutes les Françaises qui avaient couché avec des Allemands. Alors tu imagines, à quelques années près...
Elle m'a dévisagée, on aurait juré qu'elle se repassait mentalement ce que je venais de dire sans y croire. Ça m'a un peu fait peur mais j'ai quand même ajouté, pour rire :
- Couic, ta touffe !
SPLAF la baffe.
- Monte dans ta chambre. Je ne veux plus te voir.
Je ne sais pas pourquoi j'aime à ce point exténuer ma mère. Je ne sais pas pourquoi j'ai jeté dans les toilettes tout le flacon de parfum 'Flower by Kenzo' que Philippe Dumont [mon beau-père] m'avait gentiment offert pour mon anniversaire [...] et sans tirer la chasse, histoire de bien lui faire comprendre que ses 45 euros de fragrance avaient fini dans les égouts.
Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça.
(p. 12 & 16)
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Klaus affirme que le propre de l'être humain, c'est de planifier et de cartographier. L'être humain fait des programmes, des plannings, des cartes, des prévisions. L'être humain, c'est celui qui sait qu'il y aura un demain et qu'il faut le prévoir, le préparer, le prophétiser.

Patricia Laplanche, ma mère, pense le contraire. Elle pense que le propre de l'être humain, c'est qu'il se délecte de l'étonnement, de l'imprévu, du nouveau.

L'être humain planifie et cartographie, certes - mais ce n'est pas ce qui le rend humain. Au contraire, ça, c'est son côté animal. L'animal aussi planifie. L'abeille sculpte des alvéoles hexagonales, le chat calcule la trajectoire de sa patte vers le papillon qu'il veut attraper (...)
Mais l'être humain, lui, est proprement humain au contraire parce qu'il tire de la nouveauté et de l'inattendu de tout cet ordre. L'art, les émotions et la vie sont ce qui arrive quand les prévisions, les programmes et les prédictions échouent.
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Mais il est clair que la pauvre Astrid, chez les sœurs, n’a pas eu le même entraînement que moi : on n’a pas du lui répéter assez souvent qu’elle était grossémoche. Alors que moi, c’est arrivé tellement de fois que désormais je m’en gausse. Ça glisse comme de l’eau sur des feuilles de lotus.
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Ladite Rachel réussissait l'exploit de continuer à sourire tout en parlant. Ses dents étaient si blanches qu'elles rappelèrent à Kamenev ses années de collège, lorsqu'il tartinait par ennui sa règle en plastique de Tipp-Exx.
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