Après un premier tome peu original et trop confus, qui ouvrait trop de pistes sans les refermer et présentait un personnage central peu charismatique, présenté à coup de longueurs narratives barbantes, et un deuxième volet qui remettait la série sur une voie beaucoup plus prometteuse, ce troisième album s'attaque au passé des protagonistes.
En s'attaquant aux origines d'Aleksi et d'Anika Borodine, la nièce de l'empereur, les auteurs parviennent à donner plus d'épaisseur aux nombreuses pistes lancées dans les tomes précédents. de plus, en remontant à la famille du héros,
Christophe Bec et
Stéphane Betbeder, lui confèrent un côté plus humain. En levant légèrement le voile sur le contexte politique et sur ce monde parallèle qui sort lentement de l'ombre, les auteurs donnent également plus d'ampleur à une intrigue qui semblait initialement se limiter à un affrontement entre militaire et une force surnaturelle qui les dépasse totalement. On a donc l'impression, qu'au fil des pages les auteurs parviennent à lier les différents ingrédients des tomes précédents et à augmenter l'intérêt et la cohérence de l'ensemble.
Graphiquement, le dessinateur italien N. Genzianella, qui a repris le flambeau de
Christophe Bec depuis le tome 2, confirme l'excellent travail du deuxième volet, dans un style qui assure la continuité graphique de l'ensemble. La colorisation de M.-P. Alluard et la couverture de
Christophe Bec contribuent également à rendre la transition graphique le plus fluide possible.
Intitulé «Carnages », le tome suivant devrait encore dynamiser un peu plus cette saga dont l'intérêt grandit au fil des tomes.
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