On aurait dû savoir que le champ d'honneur n'est qu'un putain de cimetière.
Et puis, tu peux pas hiérarchiser comme ça le malheur des uns et des autres.
Dulcius ex asperis. (La douceur après la difficultés) Devise du clan Ferguson
Parfois, il faut du temps avant que les choses ne retrouvent doucement leur place.
3 soeurs comme 3 chardons de leur Ecosse natale qui vont se retrouver sur l'il de Skye suite à plusieurs drames : la cadette, Moira, perd son mari brutalement. Sidérée et éperdue de douleur, elle se réfugie avec ses deux jeunes enfants chez sa soeur divorcée, Margaret. Pendant quelques semaines elle se morfond dans son lit, jusqu'à ce que sa soeur, excédée, la force à sortir et à revivre dans la lande proche. Dans le même temps, leur soeur cadette Effie, citadine d'Edimbourg , est quittée par son mari et se réfugie elle aussi chez Margaret. Les 3 soeurs se retrouvent ensemble comme dans leur enfance, leurs caractères différents ne vont pas tarder à se heurter, Margaret ne supportant pas la superficialité et l'apétit d'Effie, Moira ne voulant pas que ses soeurs la remarie si vite, Effie se laissant vivre et courtiser...
3 soeurs, 3 chardons à la fois piquants, sauvages et pleins de couleurs.
Une histoire tendre et dramatique, des personnages touchants, une chronique d'une époque rurale pas si lointaine, des années 30, post guerre de 14, qui a drainé tant de traumatismes et de libération pour les femmes qui comprennent que le mariage n'est pas forcément un but en soi.
Le graphisme est précis et élégant, riche en petits détails sur les vétements, l'habitat, tout ce qui fait le quotidien dans cette ile pas si sauvage.
A lire avec une cup of tea!
Mon père, vous a-t-il dit aussi qu’Alex et moi, on s’est portés volontaires pour compléter les rangs de l’armée ? Il faut vraiment être malade ! On aurait dû savoir que le champ d’honneur n’est qu’un putain de cimetière.
Mais Sean, lui, me surprend. Il me secoue, me prend au dépourvu. Il m'agace aussi...
J'ai l'impression de ressentir des choses que je ne ressentais pas avec Ian. De envies...Rien que te dire ça, je me sens coupable.
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On a besoin de s'isoler pour penser aux êtres chers
Ben, tu connaissais Ian. Un vrai gentleman : poli, respectueux, très protecteur. Lui et moi, on ne se disputait jamais. Tout était simple. C'était sécurisant et doux d'être sa femme...
(page 109)
Vous étiez encore dans vos pensées ? Oui… C’est une habitude que j’ai prise, récemment.